Publié le 25 avril 2018

La Formule E de retour à Paris

Le rendez-vous est pris ce samedi pour la 3e édition du Qatar Airways Paris E-Prix à Paris.

À cette occasion, découvrez notre interview de Martin Manecy, Senior Event Manager de la Formule E. Lancée en 2013, la Formule E est une compétition récente qui a réussi à amener ses courses au coeur des plus grandes villes du monde.

Comment la Formula E se différencie de la Formule 1 qui apparaît, aux yeux du grand public, comme votre concurrent n°1 ? 

Le futur de la mobilité sera électrique, connecté et autonome – et la Formule E se développe dans tous ces domaines.

Les deux catégories de monoplace sont différentes mais la réalité est que nous sommes électriques et faisons moins de bruit, donc nous pouvons courir dans des lieux où d’autres championnats ne peuvent pas. Nous amenons la course électrique dans les rues des plus grandes villes du monde, parmi lesquelles Hong Kong, Paris, Rome ou New York.

Lancée en 2013, la Formula E est une compétition récente. Pouvez-vous nous expliquer votre stratégie de développement ?

Nous avons reçu un très grand soutien depuis le début de la part des constructeurs automobiles et des sponsors. Le plus grand changement est la perception actuelle de la Formula E. Certaines personnes ne pensaient pas qu’on pourrait le faire il y a 5 ans lorsque j’ai rejoint Formula E Operations et disaient que nous n’aurions même pas une course – Rome en avril 2018 était notre 40ème E-Prix.

D’un point de vue sportif, nous avons déjà pu doubler la capacité de stockage d’énergie de la batterie en seulement quatre ans. Pour la saison 5, l’année prochaine, une seule voiture sera capable de faire la course entière. C’est une preuve directe et visuelle du succès de la Formule E – et ce n’est pas encore fini !

Quels sont les enjeux et objectifs liés à l'organisation d'une course automobile telle que le Qatar Airways Paris E-Prix au coeur de la ville ?

Le plus grand défi est de courir en ville. C’est la discipline la plus rigoureuse car l’erreur est quasi éliminatoire. Nous devons trouver un circuit adapté qui respecte le cahier des charges de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) et qui puisse accueillir un événement de grande ampleur avec l’accueil de nombreux spectateurs. Organiser une course autour de l’Hôtel National des Invalides dans le 7ème arrondissement de Paris est une prouesse logistique et technique. Non seulement pour la Formule E, mais également pour la ville. On pourrait dire que la Formule E a ses racines à Paris car le concept a été évoqué pour la première fois à Paris entre Alejandro Agag et Jean Todt, Président de la FIA.

C’est important que la Formule E courre dans des villes comme Paris – où cette technologie sera utilisée dans ces mêmes rues par des voitures électriques non bruyantes ou polluantes. De plus, l’élément urbain de Formule E est ce qui rend cette catégorie unique. Nous pouvons amener une course excitante et électrifiante au plus proche des habitations urbaines.

Sur les 2 jours de compétition, comment mobilisez-vous le grand public ? Quelles animations proposez-vous afin d'améliorer la fan expérience ?

Le niveau d’intérêt est devenu important, d’autant plus que c’est seulement notre quatrième saison. Nous avons sans aucun doute la grille la plus compétitive du sport automobile électrique.

A chaque événement, nous avons également l’Allianz E-Village, qui se compose de différentes zones pour divertir les fans et les familles, comme la « Gaming Zone » où les fans peuvent faire un tour de piste virtuel sur simulateurs ; les séances d’autographes où les fans peuvent rencontrer leurs pilotes préférés. Il y a également le podium, qui permet aux fans d’être plus près que jamais, afin de célébrer un autre E-Prix excitant.