Publié le 03 avril 2021

Sport post-Covid : mettre l’intelligence marché au cœur des stratégies (News Tank / Sporsora)

« Dans un monde où tout s’accélère, disposer de la bonne information (fiable, validée), de “l’information utile en temps utile” est crucial, tout comme pouvoir échanger avec ses pairs, ses confrères, ses collègues, ses partenaires et ses concurrents », affirment News Tank et Sporsora dans une tribune commune le 26/04/2021.

La pandémie de Covid-19, les complications et craintes qu’elle provoque, les scénarios inédits qu’elle suscite et l’adaptabilité qu’elle impose rendent ces besoins plus que jamais nécessaires. L’information n’est alors plus seulement utile, elle est devenue vitale.

Un an presque jour pour jour après le discours fameux du 28/04/2020 d'Édouard Philippe, alors Premier ministre, à l’Assemblée nationale, qui avait mis un terme à tout espoir de redémarrage des Championnats professionnels suspendus depuis le mois précédent (« La saison 2019-20 de sports professionnels, notamment celle de football, ne pourra pas reprendre »), la crise sanitaire et sa fille aînée, la crise économique, dictent encore leur loi à l'écosystème du sport comme à tous les autres secteurs d’activité.

« Repenser les modèles du sport passe par un croisement plus fort des expertises et des expériences. C’est le travail que nous menons au quotidien pour servir la cause du sport et de son économie », soulignent News Tank et Sporsora dans la tribune commune publiée ci-dessous.

Déjà dans le nouveau monde

Nous sommes déjà entrés dans un nouveau monde. La crise du Covid a certes détérioré des business models, mais a aussi accéléré des mutations déjà engagées. Sponsoring et communication se pensent aujourd’hui en partenariat et engagement, le fan a remplacé le supporter depuis longtemps et ce n’est pas seulement de la sémantique. La RSE est un pilier de la politique générale des entreprises. Le paysage média mute à vue d’œil dans un contexte où l’on touche le plafond de verre des droits. Autre péril, majeur, l’évaporation d’une partie des fans, parmi lesquels les jeunes, ce qui est encore plus grave. Ainsi aux États-Unis, les acteurs majeurs ont identifié une « lost generation » c’est-à-dire une frange complète issue des 15-25 ans, qui a migré vers d’autres contenus que le sport.

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Garden Party organisée par Sporsora à La Serre (Paris XVe) le 02/09/2020 - ©  Morgan Bove / Sporsora

Jeux sans frontières

La France, on peut le regretter, n’est pas un pays avec une vraie culture sportive et pourtant on demande beaucoup au sport, il doit être un vecteur de citoyenneté, de lien social, de prise de conscience environnementale, de santé, et même de facteur de paix dans le monde…. Pourquoi alors aussi peu de place pour le sport à l’école ? Pourquoi un budget de l’État si faible ? Pourtant le sport est une industrie génératrice d’emplois et de contributions. Le football professionnel, souvent décrié, a versé 955 millions d’euros à l’État en impôts, charges et taxes en 2019-20. L’argent du foot pro finance d’autres sports.

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Quoi qu’il en soit, après la Covid, l’écosystème du sport ne peut plus fonctionner en silos. Un club de rugby du Top 14 affronte les mêmes problématiques qu’un club de football de Ligue 2. Sur une même zone de chalandise, un club de basket féminin est en concurrence avec un club de volley. La pratique libre est une alternative, voire un complément à la pratique encadrée. Un licencié peut l’être dans plusieurs disciplines. Toutes les fédérations doivent faire face, en sus de la crise, à l’émergence de nouvelles pratiques. Les problématiques sont communes face aussi à d’autres offres qui séduisent des publics clés, comme la musique, les séries TV, les jeux en ligne, le MMA et d’autres « sportainments ».

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Sporsora - ©  D.R.

La France, terre d’opportunités

Pourtant, des opportunités existent et les sources sont nombreuses : le sport féminin, par exemple, est un vrai relais de croissance. Il doit bien sûr se professionnaliser. Des initiatives ont été prises et vont dans le bon sens comme les projets d’autonomisation de la LFH ou l’idée forte portée par Jean-Pierre Siutat, exprimée récemment dans un entretien à News Tank, de créer un vrai standard du sport professionnel féminin collectif en France, via pourquoi pas une chaîne qui regrouperait l’actualité de sept fédérations.

Par ailleurs, pourquoi le Championnat de France de football féminin n’attire-t-il pas de davantage d’entreprises partenaires ? Le succès de la dernière Coupe du monde en France en 2019 a pourtant été indéniable et les footballeuses incarnent de belles valeurs et des messages positifs. Un autre relais porteur de développement est la RSE. Devenue un pilier incontournable de la stratégie d’entreprise des marques de sport, cette responsabilité sociétale des entreprises ouvre un champ très important de possibles, tant en termes de nouvelles activités que d’emploi. Le digital est devenu la norme et va continuer à l’être plus que jamais. Enfin l’esport, dont il n’est plus question de remettre en cause la légitimité, ouvre des voies totalement nouvelles pour le développement futur du marché.

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Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 - ©  Paris 2024

Dans la grande compétition mondiale sur l’attractivité du sport, la France n’est pas seule à jouer, mais nous disposons d’atouts forts comme nos grands rendez-vous annuels de tennis, cyclisme, rugby, sports mécaniques… Sans oublier les événements phares qui éclairent l’avenir comme les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, la Coupe du monde de rugby et les Mondiaux de ski en 2023.

Comment mieux travailler, mieux avancer et relever les défis ?

Les batailles des offres, des plateformes, du temps disponible sont donc lancées. Comment les gagner ?  Dans un marché qui fait de l’innovation son mantra et de la conquête de nouveaux publics (de nouveaux fans) l’alpha et l’oméga de ses nouveaux business, quels outils utilisent les décideurs pour disposer de la connaissance nécessaire ? Tout le monde est concerné, ayants droit, clubs, fédérations, institutions, organisateurs, médias, partenaires, agences marketing et événementielles, équipementiers, startups… Dans un monde où tout s’accélère, disposer de la bonne information (fiable, validée), de « l’information utile en temps utile », pour reprendre une baseline de News Tank, est crucial, tout comme pouvoir échanger avec ses pairs, ses confrères, ses collègues, ses partenaires et ses concurrents. Comment être encore plus curieux et comment ne pas perdre du temps à réinventer des recettes gagnantes ?

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Objectif de l'e-Think Sport 2021 organisé par News Tank du 26 au 29/01/2021 : "donner les clés permettant de se mouvoir dans le nouveau monde" - ©  News Tank

C’est dans les situations de crise que l’accès à une information fiable, équidistante et détaillée, tout comme le partage des idées et la connaissance du marché, s’avèrent plus important encore. Et ce sont les missions de Sporsora et News Tank, chacun avec son savoir-faire et son expérience, pour donner les clés permettant de se mouvoir dans le nouveau monde.

Partager la connaissance marché ne signifie pas que la concurrence disparaît. Mais la « coopétition » (contraction de coopération et compétition) nous paraît une voie d’avenir. Et ce n’est pas parce qu’un club aura adopté et adapté une idée trouvée chez un club voisin qu’il détruira de la valeur chez celui-ci.

Repenser les modèles du sport passe par un croisement plus fort des expertises et des expériences. C’est le travail que nous menons au quotidien pour servir la cause du sport et de son économie.

Source : News Tank Sport 

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