Publié le 21 août 2019

Meeting de Paris 2019 : le programme complet !

Samedi 24 août, les spectateurs auront sous leurs yeux ce qu'il se fait de mieux dans l'athlétisme, à quelques semaines du début des championnats du monde. Tour d'horizon des confrontations à suivre.

POIDS HOMMES - 18 H 02

La discipline n’a sans doute jamais été aussi dense et relevée que cette saison, avec 7 lanceurs au-dessus de la barre des 22 m. Bonne nouvelle pour le public parisien : 6 d’entre eux sont à l’affiche du MEETING de PARIS 2019 : le Brésilien Darlan Romani (22,61 m le 30 juin à Palo Alto) ; le Polonais Michał Haratyk (22,32 m le 3 août à Cetniewo) ; l’Américain Joe Kovacs, champion du monde en 2015 (22,31 m le 26 juillet à Des Moines) ; le Néo-Zélandais Tomas Walsh, champion du monde en 2017 (22,27 m le 20 juin à Ostrava) ; l’Américain Darrell Hill, champion des Etats-Unis cette saison (22,11 m le 26 juillet à Des Moines) ; le Luxembourgeois Bob Bertemes, qui a gagné cette année 1,22 m sur son record personnel (22,22 m). Darlan Romani est le moins connu du lot, mais sa progression en dit long sur son potentiel : 21,82 m en 2017, 22 m l’an passé, 22,61 m cette saison. Cette opposition de premier choix pourrait permettre à Frédéric Dagée, quadruple champion de France, de se rapprocher du niveau de performance requis pour les Mondiaux de Doha (20,80m).

TRIPLE SAUT FEMMES - 18 H 35

Qu’on ne s’y trompe pas : avec 5 des athlètes classées dans le top 8 de la saison, le concours du MEETING de PARIS 2019 aura un avant-goût de finale mondiale. Avec, comme souvent dans la discipline, un fort accent américain. Yulimar Rojas, la Vénézuélienne championne du monde en titre (médaillée d’argent aux Jeux de Rio 2016), pointe en tête du bilan mondial, avec un saut à 15,11 m, son record personnel, établi le 9 août aux Jeux Panaméricains à Lima. Elle peut aller très loin au stade Charléty. Le reste du plateau se révèle à la hauteur, avec la présence de la Cubaine Liadagmis Povea, seulement 23 ans, créditée cette saison de 14,77 m (record personnel) ; la Jamaïcaine Shanieka Ricketts, 14,77 m cette saison (record personnel) ; l’Américaine Keturah Orji, quadruple championne des Etats-Unis (14,66 m cette saison). Ce concours sera l’occasion pour la Française Yanis David, championne NCAA de la longueur cette saison et de retour de blessure, de se mesurer aux meilleures mondiales avant les championnats du Monde de Doha et, qui sait, de battre son record personnel (14,35 m cette saison).

PERCHE HOMMES (NON DL) - 19 H 09

Duel en haute altitude entre l’Américain Sam Kendricks et le Français Renaud Lavillenie. Sur le papier, avantage au premier, devenu le 27 juillet à Des Moines le 2ème homme le plus haut perché de l’histoire en plein air, derrière Sergey Bubka, grâce à son saut à 6,06 m aux championnats des Etats-Unis. Il reste sur une victoire à Charléty, décrochée l’an passé. Mais Renaud Lavillenie (5,85 m cette saison) a longtemps fait du MEETING de PARIS sa propriété, collectionnant six succès en Diamond League. Une attraction du concours : le jeune Américain Christopher Nilsen, 21 ans, champion des Etats-Unis NCAA en 2018 et 2019. En réalisant 5,95 m le 5 juin à Austin, il a amélioré son record personnel de 9 centimètres. Les Français Valentin Lavillenie et Alioune Sene, quant à eux, chercheront à se rapprocher d’un billet pour Doha.

TRIATHLON HOMMES (NON DL) - 19 H 12

Champion du monde en titre, le Français Kevin Mayer ne s’est pas encore aligné sur un décathlon complet cette saison, préférant préparer les Mondiaux de Doha en multipliant les sorties sur les épreuves individuelles. Le triathlon du MEETING de PARIS (poids, longueur, 110 m haies), s’inscrit dans cette démarche. Il a enchainé les performances de pointe, établissant notamment un nouveau record personnel sur les haies en 13’’60 (13’’49 trop venté lors des championnats de France Elite). Pour lui donner la réplique, l’Allemand Kai Kazmirek semble le plus costaud. Médaillé de bronze mondial en 2017, il a remporté cette saison le décathlon de Ratingen avec 8444 points.

DISQUE FEMMES - 19 H 17 

L’élite mondiale de la discipline a rendez-vous au stade Charléty. Les sept lanceuses en tête du bilan mondial de la saison sont présentes : les Cubaines Yaimé Perez et Denia Caballero, l’Américaine Valarie Allman, l’Allemande Claudine Vita, la Brésilienne Andressa De Morais, la Chinoise Bin Feng. En prime, la Croate Sandra Perkovic, double championne olympique (2012 et 2016) et mondiale (2013 et 2017), une habituée de la réunion parisienne, où elle a collectionné les victoires. Après un début de saison en douceur (62,41 m le 16 juillet à Sotteville), la vice-championne Olympique Mélina Robert-Michon, qui vient de décrocher son dix-huitième titre de championne de France, veut tirer parti de la concurrence pour se replacer dans la hiérarchie mondiale avant de s’envoler pour Doha.

PERCHE FEMMES - 19 H 55

Une autre finale mondiale avant l’heure. Pas moins de 6 athlètes ont dépassé 4,80 m depuis le début de la saison en extérieur. Elles sont toutes présentes au MEETING de PARIS 2019. En tête d’affiche, les deux dernières championnes olympiques : l’Américaine Jennifer Suhr (Londres 2012), au sommet du bilan mondial grâce à un saut à 4,91 m réalisé très tôt dans l’année (30 mars à Austin) ; la GrecqueKaterina Stefanidi (Rio 2016), qui a sauté 4,83 m le 28 juillet à Petra. A surveiller de près, les deux autres Américaines du concours :Sandi Morris, médaillée d’argent olympique et mondiale (4,85 m cette saison), et Katie Nageotte, victorieuse en Diamond League à Lausanne (4,82 m, record personnel). Engagée dans le concours, la championne de France en titre, Ninon Guillon-Romarin, profitera de la concurrence et du public parisien pour tenter d'améliorer sa meilleure performance de la saison (4,60 m cette saison).

400 M HAIES HOMMES - 20 H 03

Le 400 m haies n’a jamais été une science exacte, mais la seule présence de Karsten Warholm au départ le désigne comme grandissime favori de la course parisienne. Le Norvégien a réalisé cette année le meilleur début de saison de sa carrière. Il a battu le record d’Europe de Stéphane Diagana (47’’37), en s’imposant à Oslo le 13 juin en 47’’33, avant de le porter à 47’’12, meilleur chrono mondial, le 20 juillet à Londres, en Diamond League. Champion du monde en titre, Karsten Warholm devra toutefois garder un œil sur le Turc Yasmani Copello, son second à Londres (48’’93), médaillé de bronze aux Jeux de Rio 2016. Il devra aussi se méfier de l’Américain TJ Holmes, le vice-champion des Etats-Unis en 48’’59. Du côté des Français, deux représentants. Wilfried Happio cherchera à passer sous les 49’’ et à confirmer son potentiel, concrétisé cette année par un titre de champion d’Europe espoir (49’’03), pour sa première course dans la cour des grands. Ludvy Vaillant, en net regain de forme, voudra faire descendre son meilleur temps de la saison (48’’98).

HAUTEUR HOMMES - 20 H 09

A un peu plus d'un mois de l’ouverture des Mondiaux de Doha, la hiérarchie peine à s’affirmer à la hauteur masculine. Le concours du MEETING de PARIS 2019 en est l’illustration, avec un plateau d’une grande densité. Le numéro 1 au bilan mondial de la saison (2,33 m), le Russe sous pavillon neutre, Ilya Ivanyuk, présente les meilleurs états de service cette année. Mais il ne sera pas seul à se présenter en candidat sérieux à la victoire. L’Ukrainien Andriy Protsenko (2,28 m cette saison), vice-champion d’Europe en 2014, possède un record personnel à 2,40 m. Le Canadien Michael Mason (2,31 m cette saison) s’est rapproché cette année de son record personnel (2,33 m en 2015). 

800 M HOMMES (NON DL) - 20 H 14

L’heure de Pierre-Ambroise Bosse ? Le public du stade Charléty l’espère. Assuré de sa participation aux Mondiaux de Doha grâce à son titre mondial en 2017, le Français cherche à abaisser son meilleur chrono (1’45’’43 le 12 juillet à Monaco). Les présences dans la course du Kenyan Michael Saruni (1’43’’70 cette saison), du Canadien Brandon McBride (1’43’’83), du Qatari Abubaker Haydar Abdalla(1’44’’33), ou encore de l’Américain Clayton Murphy (1’44’’47), annoncent une course rapide.

100 M FEMMES - 20 H 24

Avec trois athlètes sous les 11 secondes cette année, le 100 m féminin du MEETING de PARIS sent la poudre. Avec un meilleur chrono à 10’’73 (le 21 juin à Kingston), plus deux autres sous les 10’’90, la Jamaïcaine Elaine Thompson s’impose comme la plus performante du lot. Elle l’avait emporté au stade Charléty en 2017. Mais l’Ivoirienne Marie Josée Ta Lou se révèle toujours à son meilleur niveau à Paris : 2ème sur 100 m en 2017, 3ème l’an passé sur 200 m. Elle a réalisé 10’’93 cette année à Lausanne. Mais la course ne se réduira pas à un simple duel. La Néerlandaise Dafne Schippers (11’’04 à Lausanne), et l’Américaine Teahna Daniels, 22 ans, championne des Etats-Unis cette saison (11’’00 le 8 juin à Austin), n’ont pas l’habitude de se contenter d’un second rôle. Les Françaises Carolle Zahi (11’’23 cette saison) et Orlann Ombissa-Dzangue (11’’24), auront en ligne de mire le niveau de performance requis pour Doha (11’’10), qui serait synonyme de record personnel.

TRIPLE SAUT HOMMES - 20 H 32

Une affaire américaine. Dans le concours, les trois meilleurs performers de la saison, tous venus des Etats-Unis : Will Claye (18,14 m en 2019), Christian Taylor (17,82 m), et Omar Craddock (17,68 m). Le premier du trio semble le plus régulier cette saison, avec 4 sauts au-dessus de 17,65 m. Mais Christian Taylor, le double champion olympique (2012 et 2016), et triple champion du monde (2011, 2015 et 2017), reste sur une victoire à Paris (17,29 m en 2017). Le record du meeting pourrait être en danger… A suivre également, le BurundaisHugues Fabrice Zango, en pleine progression cette saison (17,50 m, record personnel). Du côté des Français, ils seront quatre à chercher les 17m afin de pouvoir prétendre à une sélection pour les championnats du Monde : Benjamin Compaoré (champion de France 2019 avec 16,94 m), Jean-Marc Pontvianne (16m95), Harold Correa (16m82) et Yoann Rapinier (16m69).

1 500 M HOMMES - 20 H 35

L’une des courses les plus ouvertes, et les plus excitantes, de la soirée. Au départ, deux des trois médaillés sur la distance aux Jeux de Rio 2016, l’Algérien Taoufik Makhloufi (argent) et le Néo-Zélandais Nick Willis (bronze) ; plus deux des frères IngebrigtsenJakob etFilip, crédités respectivement cette année de 3’30’’16 et 3’30’’82. Avec, en prime, trois concurrents de la trempe de l’Ougandais Ronald Musagala (3’30’’58 le 12 juillet à Monaco, record personnel), du Djiboutien Ayanleh Souleiman (3’30’’79 le 5 juillet à Lausanne), une vieille connaissance du MEETING de PARIS, vainqueur sur la distance en 2013, ou encore du jeune Ethiopien Samuel Tefera, 19 ans, auteur d’un chrono à 3’31’’39 cette année. En pleine progression cette année (3’35’’98 le 16 juin à Rabat, 3’34’’23 le 12 juillet à Monaco), le jeune Français Alexis Miellet, 24 ans, tient une occasion en or d’améliorer encore sa marque de référence.

400 M FEMMES - 20 H 48

Le tour de piste s’annonce comme un monopole états-unien. Avec, en vedette, Shakima Wimbley, la championne des Etats-Unis en titre,Kendall Ellis, sa dauphine des championnats US à Des Moines, mais aussi Phyllis Francis, sacrée championne du monde l’an passé à Londres. Les Françaises Déborah Sananes et Amandine Brossier entendent utiliser cette opposition pour battre leurs records personnels établis cette année (respectivement 51’’55 et 51’’77).

200 M HOMMES - 20 H 57

Le chiffre en dit long sur le niveau du plateau : six des coureurs engagés au MEETING de PARIS ont réalisé cette saison moins de 20 secondes sur la distance. Mais l’un d’entre eux se détache nettement du lot. A seulement 22 ans, l’Américain Noah Lyles s’est installé au 4ème rang de l’histoire, avec son chrono de 19’’50 réalisé le 5 juillet à Lausanne. Il s’annonce comme le grandissime favori au stade Charléty, mais les autres engagés présentent eux aussi de solides états de service. Peu connu l’an passé, le Nigérian Divine Odudurun’est plus un inconnu depuis sa victoire au meeting d’Austin, le 7 juin, en 19’’73. Trois autres coureurs ont établi cette saison leur record personnel sur la distance : l’Equatorien Alex Quinonez (19’’87 le 5 juillet à Lausanne), l’Américain Cravon Gillespie (19’’93 le 7 juin à Austin), le Canadien Aaron Brown (19’’95 le 5 juillet à Lausanne). Le Français Christophe Lemaitre, l’un des chouchous du public du stade Charléty, auteur d’un chrono de 20’’46 le 16 juillet à Sotteville, est toujours en quête du niveau de performance requis (20’’35) pour les Mondiaux de Doha.

800 M FEMMES - 21 H 06

L’une des courses les plus ouvertes de la soirée. La Jamaïcaine Natoya Goule (2ème à Monaco en 1’57’’90), l’Américaine Hanna Green(vice-championne des Etats-Unis en 1’58’’19), ou encore l’Ethiopienne Habitam Alemu (1’56’’71 l’an passé à Monaco), ont toutes les cartes pour l’emporter. La course idéale pour la Française Rénelle Lamote, double médaillée d’argent aux championnats d’Europe, à la poursuite du niveau de performance requis (2’00’’20) pour les Mondiaux de Doha. Après un début de saison perturbé par une blessure, elle se rapproche de son meilleur niveau, comme en témoigne sa victoire lors des championnats d’Europe par équipes à Bydgoszcz.

3 000 M STEEPLE HOMMES - 21 H 29

Un duel doré. Face à face, le champion olympique et mondial en titre, le Kenyan Conseslus Kipruto, et le numéro 1 mondial de la saison, le Marocain Soufiane El Bakkali. Le premier a choisi le MEETING de PARIS pour effectuer sa rentrée, après avoir été éloigné des pistes depuis le mois de mai à cause d’une fracture au pied. Le second s’est déjà imposé deux fois cette saison en Diamond League, le 3 mai à Doha (8’07’’22), puis surtout le 12 juillet à Monaco (8’04’’82). La barrière des 8 minutes pourrait être franchie pour la première fois cette saison. Mais ils ne seront pas les seuls à lorgner sur la victoire dans une discipline en plein renouvellement. Citons, notamment, le Kényan Benjamin Kigen (8’05’’12 cette saison), et l’Ethiopien Chala Beyo, crédité de 8’06’’48 cette saison, son record personnel. Le public parisien aura l’occasion d’encourager le nouveau champion de France, Djilali Bedrani, passé pour la première fois cette année sous la barre des 8’10 (8’09’’47 le 12 juillet à Monaco).

110 M HAIES HOMMES - 21 H 50

A quelques semaines des Mondiaux de Doha, la discipline cherche son leader. L’Américain Grant Holloway est le seul athlète sous les 13 secondes cette saison (12’’98 le 7 juin à Austin). Son suivant au bilan, son compatriote Daniel Roberts, seulement 21 ans (13’’00 le 7 juin à Austin), est présent lui aussi, tout comme l’Espagnol Orlando Ortega, le vice-champion olympique (13’’05 le 5 juillet à Lausanne). Très en forme en début de saison, Sergey Shubenkov s’est blessé lors d’un choc avec Omar McLeod le 16 juin à Rabat. Il effectue son retour au MEETING de PARIS. Côté Français, Pascal Martinot-Lagarde, le champion d’Europe, revient en forme après un stage à Montpellier et cherchera une performance de pointe avant les championnats du monde. Dans la course B, Dimitri BascouAurel Manga et Ludovic Payen chercheront la performance qui leur permettrait de rejoindre Doha.