Publié le 03 juin 2020

UrbanSoccer et Le Five signataires du manifeste #wearefoot5

La réalité du terrain est là : sans date de réouverture annoncée, le peuple du Foot 5, dans toute sa diversité humaine et sociale, retient son soue. Habituellement, tous les passionnés de ballon rond, hommes et femmes, se retrouvent dans nos complexes quotidiennement. Des joueurs de tous âges* et de tout milieu social s’y côtoient. Jeunes virtuoses de quartier ou avocats d’aaires jouent leur partie amicale hebdomadaire, leur championnat loisir le soir ou le weekend pendant que les enfants fêtent leurs anniversaires ou participent à des séances d’écoles ou de stages de foot.

Zinédine Zidane explique : "J'ai commencé le football en y jouant dans la rue, sans artifices. Juste de la convivialité, de bonnes sensations et l’envie de partager une passion avec d’autres jeunes de mon quartier. C'est pourquoi il est important pour moi que les projecteurs se tournent vers le Foot 5, où on apprend le jeu, la technique, où on prend du plaisir, et qu'on s’intéresse aux bénéfices que ce sport apporte au quotidien." Si le 11 mai a marqué le début du déconfinement et le retour de certaines pratiques sportives individuelles, le constat reste implacable : les sports collectifs, un des poumons sportifs de la nation, sont toujours à l’arrêt. Dans l’agenda gouvernemental, le dernier chapitre reste à ouvrir pour le sport le plus pratiqué. Au-delà des directives sanitaires, il n’a jamais été si crucial de s’appuyer sur un modèle français du sport réinventé pour redémarrer la nation.

Une nouvelle manière d’organiser le sport existe déjà
Profitons donc de ces arrêts de jeu pour réfléchir à la relance du Foot 5, pratique sportive libre aux 5 millions de joueurs et sport le plus pratiqué en France. On l’entend partout, rien ne sera plus comme avant … mais les acteurs du foot à 5 ont déjà fait émerger avant la crise un nouveau modèle du sport où sphère publique, mouvement fédéral et structures privées collaborent. Depuis plus de 15 ans, ils construisent avec les territoires et les collectivités un modèle hybride de coopération vertueux. Ils mettent leurs infrastructures, aménagées et opérées sans aucun fonds public, à disposition des écoles, associations et clubs du monde fédéral. Ils jouent un rôle essentiel dans la cohésion sociale, en tant que lieux de vie et de convivialité mais aussi en faisant vivre le tissu associatif et local. Les grands opérateurs ont d’ailleurs noué un partenariat fort avec la Fédération Française de Foot. 
 
Un nouveau chapitre
L’après-covid doit donc faire de ce modèle émergent une nouvelle norme et ce nouveau temps sera durablement vertueux. Il fera du sport une priorité et fera sauter les dernières barrières pour que toutes les forces vives y collaborent. Dans un contexte global de restructuration sociétale et sanitaire, de contrainte économique drastique, il est de notre devoir à tous de trouver des solutions créatives de dynamique sportive du territoire. Et si l’on veut développer fortement le sport dans notre nation, le rôle d’accompagnement des acteurs publics envers les structures privées est autant une nécessité qu’une évidence.
 
Le sport est la santé
Est-ce encore utile de démontrer l’utilité publique de l’activité physique dans le cadre d’une politique de prévention de la santé ? L’inactivité coûte plus de 80 Mds € par an aux pays de l’Union Européenne (source Global Burden of Disease Study 2017). Désormais il faut identifier des lieux de pratique et en créer de nouveaux. Donner mandat et confiance au secteur marchand pour compléter l’ore sportive publique existante alimentera les constantes vitales d’une population contrainte à une sédentarisation forcée depuis 2 mois. Notons que la perspective des Jeux Olympiques de Paris 2024 a souligné un enjeu de taille : mettre 3 millions de français supplémentaires au sport ! (cf. rapport parlementaire février 2019)
 
Le sport est l’école de la vie
Il doit être au cœur de la vie citoyenne dans le monde d’après, notamment dans l’éducation des jeunes générations. Revaloriser la pratique sportive c’est aussi inculquer des valeurs fortes : respect, dépassement, sens du collectif. Pour cesser de reléguer le sport au second plan du système scolaire, et le rendre accessible pour le plus grand nombre, la sphère publique doit s’appuyer davantage sur les structures privées comme les complexes de Foot 5. Leur polyvalence permet une pluralité de pratiques sportives individuelles ou collectives (foot, badminton, etc.), la plupart du temps dans des conditions optimales car sur des terrains couverts. Chaque année ce sont des dizaines de milliers d’heures de jeu qui sont mises à disposition, gratuitement ou à titre préférentiel, à des écoles, des clubs et au monde associatif : il en faut davantage.
 
Le sport est inclusif
Situés dans des quartiers très variés, parfois prioritaires de la ville (QPV), les complexes de Foot 5 sont un carrefour de mixité sociale unique à travers les rencontres sportives et loisirs organisées. Adversaires ou co-équipiers, toutes et tous ont le même statut sur le terrain.
 
Un lancement en cours avec l’Agence Nationale du Sport
En partenariat avec l’ANS, le mouvement est déjà lancé. Dès la rentrée plusieurs réseaux et opérateurs du Foot 5 se sont engagés à doubler les heures mises à disposition pour les clubs, écoles et associations. Convaincus, et s’appuyant sur des expérimentations concluantes, les acteurs du Foot 5 se rapprochent d’ores et déjà des organes fédérateurs nationaux de gouvernance du sport pour imaginer ensemble et co-construire l’ore sportive de demain, au plus près des enjeux d’aujourd’hui.
 

Source : Manfiste #wearefoot5