Publié le 05 mai 2022

[SPORT BUSINESS CLUB] La Fédération Française de Boxe remonte sur le ring

La Fédération Française de Boxe se relève. KO debout à cause de la pandémie et l’arrêt de toute son activité, l’instance sportive voit désormais ses licenciés reprendre le chemin des salles. « Nous enregistrons 46 000 licenciés en 2022 soit pratiquement le double par rapport à 2021, indique Dominique Nato, Président de la FF Boxe. Nous nous rapprochons des 51 000 d’avant la crise sanitaire. Ça fait du bien ». La fédération affiche un budget de cinq millions d’euros cette année, dont une grande partie des ressources provient de l’Agence Nationale du Sport (ANS).

Pour cause, l’instance ne bénéficie d’aucun apport financier d’acteurs privés. Les équipementiers Adidas et Le Coq Sportif ainsi que les autres partenaires commerciaux n’apportent qu’une contrepartie matérielle. Pas de cash. Seule exception : Century 21. Mais les fonds apportés par l’enseigne immobilière vont bientôt stopper. Le récent décès de son Président, Laurent Vimont, survenu brutalement le 21 mars dernier, s’est traduit par la non-reconduction du contrat de sponsoring signé avec la Fédération Française de Boxe.

Une prochaine réforme numérique

Dans ce contexte, le MMA (Mixed Martial Art), discipline en pleine croissance dont la fédération bénéficie de la délégation, ne viendra pas palier ce manque à gagner. Dominique Nato l’assure, le rôle de l’instance envers le MMA est « d’accompagner sa structuration et de le rendre autonome à partir de 2025 ». Le patron de la FF Boxe se défend même : « Ceux qui pensent que nous piochons dans les ressources du MMA se mettent le doigt dans l’œil, affirme-t-il. Nous accompagnons uniquement la discipline administrativement. A aucun moment nous bénéficions de son développement économique ».

Aujourd’hui, la Fédération Française de Boxe se concentre sur son développement numérique. En mai prochain, une nouvelle plateforme devrait voir le jour et permettre à l’instance « d’entrer dans une nouvelle ère plus en phase avec l’époque, » avance Dominique Nato qui confie quand même « rester serein à l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024 ». Sur tous les fronts, le patron de la boxe tricolore n’est plus dans les cordes.

 

Source : Sport Business Club