Plus sensibles à certaines maladies et surtout consacrant moins de temps à leurs loisirs, les femmes bénéficient davantage de l’activité physique proposée sur leur lieu de travail.
C’est un fait avéré : ce sont toujours les femmes qui assurent la plus grande partie des tâches domestiques (ménage, courses, soins aux enfants, etc…) au sein du foyer.
Elles y consacrent 3h26 par jour contre 2h pour les hommes, selon l’Insee (1). Et l’évolution sur les 10 dernières années est marginale (si on regarde du côté des femmes), pour ne pas dire inexistante (si on se place sous l’angle des hommes) : le temps consacré aux tâches domestiques par les femmes a baissé de 22 minutes, passant de 3h48 en 1999 à 3h26 en 2010, quand celui consacré par les hommes a augmenté d’une minute, de 1h59 à 2h (!!).
Loin de moi l’idée de me lancer dans une tribune féministe, mais les inégalités de partage des tâches au sein du foyer ont des répercussions dans bien des domaines pour les femmes : moindre évolution de leur carrière professionnelle, de leur engagement politique ou associatif mais surtout, et c’est le sujet qui nous intéresse aujourd’hui : on retrouve ces écarts également en matière de temps libre (lecture, promenade, télévision, sport, etc…)
Le temps libre est le temps où elles peuvent (pourraient) pratiquer une activité physique.
Or, les principaux freins invoqués à la pratique d’AP -hommes et femmes confondus- sont : le manque de temps, la distance géographique, le manque de motivation. Trois freins qui peuvent être facilement levés si l’activité physique est pratiquée sur le lieu de travail.
N’est-ce donc pas une opportunité formidable pour les femmes que de pouvoir pratiquer une activité physique au sein de leur entreprise ?
La pause déjeuner -ou un temps dédié par l’entreprise- est souvent le seul moment qu’elles peuvent s’accorder pour la pratique d’une activité physique. Un temps pour elles, sans contrainte « domestique » puisque décorrélé du temps qu’elles consacrent à leur famille.
Créer du lien social, favoriser l’inclusion
Outre le fait de développer l’aspect santé et bien-être, c’est aussi l’occasion de valoriser la parité au sein de l’entreprise en offrant aux femmes un avantage non négligeable.
Nombre d’épreuves en compétition sont dorénavant mixtes. L’époque est loin où l’on a tenté d’éjecter manu militari Kathrine Switzer du marathon de Boston car l’épreuve n’était ouverte qu’aux hommes. Elles sont désormais presque 30% à s’aligner sur la ligne de départ des principaux marathons.
Mettre tout le monde sur un pied d’égalité en acceptant les différences, comme autant de richesses d’une équipe.
N’y a-t-il pas meilleur moyen d’incarner la mixité que d’embarquer les collaborateurs, tous genres confondus, dans une salle de sport en valorisant les différences des uns et des autres ? La force, la souplesse, l’équilibre, l’endurance… autant de qualités utiles au quotidien dans le fonctionnement d’une entreprise.
En 2017, 50 ans après être devenu un symbole, Kathrine Switzer a franchi à 70 ans la ligne d’arrivée du marathon de Boston. Voici sa réaction« les 50 dernières années …(nous ont appris) que les femmes ne sont pas moins endurantes, et que courir ne requiert pas d’aptitudes ou d’équipement que seuls les hommes possèdent».
Souhaitons que les prochaines années fassent de cet enseignement un précepte au sein des entreprises.
Article également publié le 9 juillet par notre partenaire, le Feel Good Guide, à retrouver ici.