« Pour la première fois, tous les clubs de Jeep Élite présentent une situation nette positive au 30/06/2019 », annoncent la Direction Nationale du Conseil et du Contrôle de Gestion des Clubs Professionnels (DNCCGCP) et la Ligue Nationale de Basket lors de la présentation du bilan financier 2018-19 des clubs des Championnats professionnels français de basket le 21/01/2020.
« Les produits d’exploitation cumulés de la Jeep Élite affichent une augmentation sur la saison 2018-19 (+ 3 M€, soit + 3% globalement entre les saisons 2017-18 et 2018-19). Cette évolution s’explique principalement par le sponsoring qui croît de + 6% (48 M€ au total) avec des progressions aussi bien constatées sur les sponsors privés (+ 5%) que publics (+ 8%) », précise le rapport.
« À l’inverse, une baisse est constatée sur la saison 2018-19 pour les recettes matchday (15,2 M€) à hauteur de 4 % ainsi que sur les droits TV (3,8 M€, soit une baisse de 6 %) », indiquent la DNCCGCP et la LNB.
« Les charges d’exploitation cumulées de la Jeep Élite ont augmenté de manière significative poursuivant la tendance de l’année précédente (+ 5% entre les saisons 2016-17 et 2017-18 et + 8% entre 2017-18 et 2018-19). Cette croissance s’explique principalement par des hausses sur les salaires (+ 13%) et les charges sociales (+ 11%), et dans une moindre mesure sur les postes ”Autres achats et charges externes” (+ 4%) et ”Impôts et taxes” (+ 4%) », détaille le rapport (voir détails ci-dessous).
Le budget prévisionnel moyen de la Jeep Élite pour la saison 2019-20 est de 5,8 M€ (+ 10% par rapport à 2018-19). Celui de la Pro B est de 2,2 M€ (+ 3%).
• « Ces chiffres mettent en exergue les efforts engagés par l’ensemble des clubs de Jeep Élite et de Pro B et de leurs dirigeants pour dégager des résultats financiers sains.
• Les bons résultats financiers des clubs de Jeep Élite et de Pro B devront se confirmer sur l’exercice 2019-20 avec des clubs qui devraient tendre, voire dépasser, les budgets de 10 M€ en Jeep Élite.
• Le basket est une anomalie vertueuse dans le paysage du sport français. Ces résultats financiers sont dans le positif, ce n’est pas le cas pour d’autres sports majeurs (football, rugby).
• En termes de contrôle de gestion, il y a peu d'équivalent pour le basket en Europe. En Euroleague, il y a peu de transparence. Certains clubs ont des pertes énormes et ne sont pas sanctionnés. On peut regretter qu’il n’y ait pas cette transparence (l’ASVEL est le seul club de Jeep Élite engagé en Euroleague 2019-20).
• La philosophie du cahier des charges de l’Euroleague est douteuse : on demande de dépenser, au delà de l'équilibre. Cela pousse à l’inflation, notamment en ce qui concerne les salaires.
• Hormis pour le LDLC ASVEL (présidé par Tony Parker), l'AS Monaco Basket ou le Paris Basketball, il y a peu de propriétaires individuels dans le basket français. »
Compte de résultat cumulé de la Jeep Élite - © LNB
La Jeep Élite présente donc un résultat d’exploitation largement déficitaire, porté en grande partie par deux clubs qui présentent à eux deux 5,3 M€ de pertes.
Le résultat net de la division est également largement déficitaire, mais il est important de rappeler que le situation nette cumulée progresse, notamment grâce à des opérations en capital importantes réalisées par quatre clubs. »
Jeep Élite 2018-2019 : les produits d'exploitation en augmentation de 3%
Évolution de la répartition des produits d’exploitation en Jeep Élite - © LNB
« Cette augmentation est principalement portée par le sponsoring, qui présente une hausse significative de 6 % sur l’exercice (+ 2,5 M€). »
Aucun club avec un budget supérieur à 4,75 M€ n'a connu de relégation en Pro B en fin de saison
Un budget supérieur à 6,5 M€ permet de s’assurer une qualification en playoffs à 90 % (une seule exception depuis 2015-16).
Aucun club avec un budget inférieur à ce même seuil de 4,75 M€ n’a fini la saison régulière dans les quatre premiers. »
Jeep Élite 2018-2019 : montant record de 48 M€ de recettes cumulées pour le sponsoring (41,8 M€ issus du privé et 6,2 M€ des sponsors publics)
« Le sponsoring privé (41,8 M€) est en hausse (+ 5 %) pour la troisième saison consécutive.
Contrairement à la Pro B, le sponsoring public présente une hausse de 8 % (6,2 M€). »
Jeep Élite 2018-2019 : 12 146 € de salaire moyen (+ 6% ; salaire minimum 2 750 € - salaire 38 850 €)
Pro B : 125 000 € de pertes cumulées contre 337 000 € en 2017-18
Compte de résultat cumulé de la Pro B - © LNB
« Les chiffres de la division ont été fortement impactés par le modèle particulier du club Paris Basketball dont le résultat d’exploitation déficitaire de 2,6 M€ est compensé par un résultat exceptionnel positif de 2,6 M€ ;
La Pro B présente donc un résultat d’exploitation largement déficitaire pour la première fois depuis 2015-16 ;
Le résultat net de la division reste négatif mais s’est amélioré de 212 000 € par rapport à la saison précédente ;
Le SLUC Nancy Basket est le seul club qui présente des pertes supérieures à 100 000 € contre trois en 2017-18. »
Pro B 2018-19 : les produits d'exploitation en léger recul, de 1%
Évolution de la répartition des produits d’exploitation en Pro B - © LNB
« Après la hausse importante (+ 6%) des produits d’exploitation observée en 2017-18, nous constatons un léger recul (- 1%) de ces produits lors de la saison 2018-19.
La baisse significative des subventions d’exploitation (- 2,3 M€) est en partie compensée par la hausse du sponsoring (+ 717 000 €). »
Pro B : aucun club avec un budget supérieur à 2,25 M€ n'a connu de relégation en National en fin de saison depuis 2015-16
« Un budget supérieur à 2,75 M€ permet de s’assurer une qualification en playoffs à 88 % (une seule exception depuis 2015-16). »
Pro B 2018-19 : montant record avec 16,78 M€ de recettes cumulées pour le sponsoring / 14,4 M€ issus du privé, 2,38 M€ des sponsors publics
« Le sponsoring privé est en hausse (+ 6 %) pour la quatrième saison consécutive. En revanche le sponsoring public est en baisse de 4 % après trois saisons de croissance continue. »
Pro B 2018-19 : 5 040 € de salaire moyen (salaire minimum 1 542 € - salaire 9 795 €)