« Les millennials représentent une génération à part dans tous les domaines et c’est également le cas en ce qui concerne le sport. Ils ont un intérêt très fort pour le sport », déclare Nathalie Nenon - Zimmermann, Directrice générale de l’agence sport « Only Sports & Passions », lors de la 4e édition de Think Football, organisée par News Tank à l’INSEEC U. Sport (Paris XVe), le 05/02/2020.
« Quand on veut s’adresser aux millennials, il faut retenir trois points : offrir des solutions qui incitent à la pratique du sport, privilégier l’expérience et la valorisation d'être présent sur un événement, et proposer des contenus exclusifs au plus près des acteurs », ajoute-t-elle.
Nathalie Nenon-Zimmermann participe à la keynote « Nouvelles pratiques et nouvelles épreuves sportives : un nouvel eldorado ? » en compagnie d’Alexandre Jumelin, quatre fois champion du monde de BMX Flat.
« Only Sports & Passions », agence dédiée au sport du groupe Webedia, a publié le 17/07/2019 l'étude « Sport & Millennials : quel mix gagnant ? » réalisée avec Kantar, en partenariat avec Coca-Cola France. Cette étude a pour objectif de proposer aux marques et aux acteurs du sport des données sur les nouveaux modes de consommation des millennials.
« Un sport comme le BMX Flat, on le promeut par d’autres moyens que la télévision. Quand une chaîne locale vient faire un reportage sur moi, c’est intéressant, mais je dois souvent expliquer la même chose. Et c’est loin d'être certain que cela touche plus de personnes que quand je poste une vidéo de 15 secondes sur les réseaux sociaux. C’est la grande force des sports émergents, où sportifs et fans ont un lien direct », affirme Alexandre Jumelin, quatre fois champion du monde de BMX Flat.
Les millennials, surconsommateurs de sport - © OSP
« Les millennials sont la génération qui pratique le plus de sport, celle qui en regarde le plus à la TV et celle qui va le plus souvent dans des enceintes sportives.
Les millennials aiment disposer d’un accès direct, avec un discours transparent et authentique. C’est ce qui fait la force des réseaux sociaux, qui offrent un lien fort entre les sportifs et leurs followers.
Les millennials sont 1,5 fois plus intéressés pour pratiquer des sports émergents que les autres générations. Les fédérations et les clubs doivent s’adapter aux besoins et aux envies des millennials pour leur proposer une pratique adaptée.
Dans les stades de football, on a du mal à faire venir les jeunes et on assiste à un vieillissement des supporters, malgré l’appétit des millennials pour venir au stade.
Les sports émergents sont eux capables d’attirer les millennials dans les enceintes sportives, en leur offrant une proximité accrue avec les sportifs.
Les millennials se projettent déjà sur les prochains grands événements en France : compétitions d’eSport ou de sports d’action, Coupe du monde de rugby France 2023, Jeux Olympiques d’été de Paris 2024… Par exemple, 64 % des millennials souhaitent assister aux JO 2024.»
Nathalie Nenon - Zimmermann, Directrice générale de l’agence sport « Only Sports & Passions », le 05/02/2020.
Les millennials et les JO 2024 - © OSP
« 58 % des millennials utilisent des applications ou des sites web quand ils sont au stade et le même nombre le font quand ils regardent des compétitions en direct. Que ce soit pour rechercher des infos, discuter avec ses proches, aller sur les réseaux sociaux…
Chez les millennials, la consommation des médias est différente. Ils suivent énormément les sportifs sur les réseaux sociaux et ils consomment beaucoup de sport à l’extérieur de leur domicile.
Les moins de 35 ans ont des habitudes de consommation très différentes avec des demandes de contenus hors live ou une démocratisation des offres OTT. Une vague va arriver sur la façon de valoriser les droits TV pour s’adapter aux besoins des millennials et à leurs envies.
Il y a une vraie demande d’enrichissement de l’expérience : interactions avec les journalistes, réalité augmentée, informations, replays instantanés… ».
Nathalie Nenon - Zimmermann, Directrice générale de l’agence sport « Only Sports & Passions », le 05/02/2020.
Consommation média sport - © OSP
« Aujourd’hui, je dispose de plus de 40 000 personnes qui me suivent sur Instagram. Les gens me suivent plus pour connaître l’homme que le champion.
Mes followers ne sont pas centrés sur la compétition, ils ne vont pas arrêter de me suivre si je ne suis pas champion du monde. Ils cherchent à savoir comment je vis, comment je m’entraîne, là où je vais en vacances, comment grandissent mes enfants…
Avec Instagram, mes followers peuvent disposer de contenus très visuels, qui leur permet de mieux me connaître et peuvent les faire rêver.
Je fais du BMX depuis plus de 30 ans et je croise encore des gens qui étaient sur mes premières compétitions et qui aujourd’hui viennent avec leurs enfants. Cela veut dire que les personnes qui s’intéressent au BMX le font sur le long terme, pas seulement quand elles sont jeunes.
Pendant des années, on a pu souffrir du manque d’intérêt des médias, mais aujourd’hui on peut trouver les fans directement. Nous sommes devenus nos propres médias. Avec des chaines Youtube et des comptes Instagram, on est capable de proposer des contenus au fans. »
Alexandre Jumelin, quatre fois champion du monde de BMX Flat, le 05/02/2020