Les compétitions et rassemblements sportifs étant à l’arrêt depuis le 16/03/2020, l’agence de communication événementielle spécialisée dans le sport subit la crise liée à la pandémie de Covid-19, laquelle réduit ses activités d’organisation d’événements (Danone Nations Cup, Saint-Gobain Football Cup, etc.), de prestations hospitalités (Roland-Garros, Stade de France, France Galop, etc.) et de stratégie et activation des marques.
« L’agence vit au ralenti mais elle ne s’est pas éteinte. La flexibilité et l’adaptation sont deux de ses valeurs principales depuis sa création (…) Plusieurs appels d’offres consacrés à des sujets de moyen terme sont en cours, nous y répondons car nous souhaitons profiter de cette période pour travailler notre position sur le marché et démontrer notre volonté de reprendre rapidement l’ensemble de nos activités », indique Arnaud Benoit-Cattin, directeur général associé de Quarterback.
« Fort de notre agilité et de notre expérience quasi unique de plus de 25 ans, nous allons adapter nos réponses à la situation économique pour pouvoir proposer des dispositifs plus légers autant au plan opérationnel que budgétaire. Nous sommes plus que jamais mobilisés pour redoubler d’adaptabilité auprès de nos partenaires et clients », ajoute Jeanne Clérin qui répond, avec Arnaud Benoit-Cattin, aux questions de News Tank concernant l’impact de la crise sanitaire sur les métiers de Quarterback.
Quel impact la crise actuelle a-t-elle sur vos événements et missions ?
Arnaud Benoit-Cattin : Il y a évidemment un impact naturel direct, tant sur la partie organisation d’événements que côté hospitalité sur les grands événements. C’est également le cas pour notre activité stratégie & activation des marques même si une part de notre chiffre d’affaires, malheureusement fort réduite, a déjà été réalisée, car nous avons la particularité d’un calendrier extrêmement dense et rythmé.
Nous espérons, comme l’ensemble des parties prenantes du sport, pouvoir relancer nos activités dans la dernière partie de l’année 2020 afin d’aborder les futures échéances de 2023 et 2024 dans les meilleures conditions.
Comment l’agence vit-elle pendant cette période ?
A. Benoit-Cattin : Elle vit au ralenti, mais elle ne s’est pas éteinte. La flexibilité et l’adaptation sont deux des valeurs principales de l’agence depuis sa création.
Nos équipes les plus opérationnelles sont en chômage partiel, mais certains postes sont toujours actifs, notamment ceux liés au développement et à la préparation de la reprise pour les dossiers concernés mais également toute la partie liée à l’animation digitale de certains de nos dossiers.
Côté marques, nous avons tout d’abord concentré nos efforts sur la recherche de solutions pour aider nos clients ou collectivités à reporter leurs événements, toujours dans notre philosophie de service, plutôt que de les annuler, et ce avec le minimum d’incidence pour eux. Avec, bien entendu, des formats revisités pour intégrer les problématiques budgétaires.
La crise est en effet intervenue pour nous dans un contexte de développement en cours très significatif sur notre pan d’activité stratégie & activation (organisation déléguée d’événements dédiés).
Nous avons notamment gagné auprès de Danone, pour qui nous organisons la Danone Nations Cup (DNC) en France, une nouvelle mission d’accompagnement pour le développement de cette compétition au niveau international (Coupe du Monde de football des U12), enrichissant ainsi sa dimension sociétale et éducative et renforçant son nouveau positionnement « Play Football Change the Game ».
Au niveau français, nous travaillons pour cet événement avec le Fondaction du Football, nous programmons la réalisation d’une DNC France 2020 « Solidaire », qui a vocation à soutenir le football amateur et d’animer les territoires et toutes les populations du football.
Nous avons également été retenus par Spie, l’un des leaders européens de l’énergie et des communications, pour organiser leur événement interne sportif mondial.
Nous avons monté la première e-Saint-Gobain Football Cup pour maintenir le contact avec la communauté d’étudiantsNous étions en pleine organisation de la 9e Saint-Gobain Football Cup, la Coupe de France des Grandes Écoles, un événement dédié aux écoles de commerce et d’ingénieurs qui permet au groupe Saint-Gobain d’activer sa marque employeur et de se différencier dans le recrutement et la gestion des talents de demain. Dans le contexte actuel, nous avons également monté la première e-Saint-Gobain Football Cup, afin de maintenir le contact avec la communauté d’étudiants.
Plusieurs appels d’offres consacrés à des sujets de moyen terme sont en cours, nous y répondons car nous souhaitons profiter de cette période pour travailler notre position sur le marché et démontrer notre volonté de reprendre rapidement l’ensemble des activités de l’agence.
Comment procédez-vous ?
Jeanne Clérin : Nous avions axé notre développement sur notre offre « SportInCorp », l’un de nos cœurs de métier, pour laquelle plusieurs consultations étaient en cours.
Les conditions économiques de nos clients et futurs clients vont bien entendu être dans les mois qui suivront la reprise des activités, extrêmement contraignantes. Mais nous sommes convaincus que les dispositifs que nous concevons et délivrons au bénéfice du sport en entreprise et de ce dernier comme levier d’engagement, seront pertinents dans le contexte de relance des entreprises.
Plus que jamais la mobilisation des salariés et l’amélioration de leurs conditions de travail et de leur santé à travers une pratique sportive commune seront des facteurs essentiels d’une reprise rapide et efficace surtout après un confinement si long et une séparation justifiée des équipes de travail.
Parallèlement, les entreprises le savent : elles n’ont plus le choix et doivent agir de façon cohérente avec les mutations sociales pour rester pertinentes vis-à-vis de leurs publics, qu’ils soient internes, parties prenantes ou externes.
SportInCorp, c’est avant tout un savoir-faire pour concevoir des modules d’engagement internes et B2B sur-mesure autour du sport. Nous dimensionnons ces modules en fonction des publics visés (degré de compétitivité, équilibre compétition / divertissement, niveau d’accessibilité, formats et durées de jeu, règles, etc.) et les mettons au service des enjeux sociaux de l’entreprise : sport santé, solidarité, marque employeur, mixité mais aussi respect de l’environnement.
La connexion des entreprises avec leur public doit se faire plus que jamais de manière tangible et vécue, autour d’expériences collectives et de projets utiles. C’est à cela que nous répondons. Nous mettons le sport au service des relations sociales - dynamiques internes, ressources humaines, développements B2B, RSE - que ce soit de façon ponctuelle, ou en créant des « assets propriétaires ».
Comment envisagez-vous l’avenir à court terme ?
J. Clérin : Les questionnements de nos clients et prospects, et les nôtres, sont nombreux. Comment adapter les organisations à la nécessaire transformation qui s’est accélérée (même si elle était déjà en cours) ? Comment rester compétitif tout en intégrant les problématiques sociétales dont le monde économique est en partie responsable ?
Pour nous, le sport est avant tout synonyme de lien humain et de progrès, il crée de la « valeur humaine » et il ne fait pas de doute qu’il peut être un outil dans la reconstruction, le développement, la mobilisation interne et la culture des entreprises. Fort de notre agilité et de notre expérience quasi unique de plus de 25 ans dans ce domaine, nous allons adapter nos réponses à la situation économique pour pouvoir proposer des dispositifs plus légers autant au plan opérationnel que budgétaire. Nous sommes plus que jamais mobilisés pour redoubler d’adaptabilité auprès de nos partenaires et clients.