"On sort du cadre d’organisation traditionnel et des habitudes de l’écosystème sportif. Nous nous sommes fixés comme mission de démontrer qu’un événement sportif doit avoir un impact positif pour le pays. En termes de retombées économiques et touristiques, bien sûr ; d’impact sur le sport concerné ; mais aussi d’impact sur la population en général. À savoir sur l’emploi, la formation, l’inclusion sociale, la jeunesse, les séniors, l’écologie. Si on n’est pas capables de réussir cela, à 10 ans, l’avenir des grands événements sportifs est menacé", déclare Claude Atcher, directeur général du GIP France 2023 au Figaro, le 07/09/2020.
Le GIP France 2023 a présenté ces engagements éco-responsables (voir ci-dessous), le 07/09/2020, à trois ans de la Coupe du monde de rugby 2023 qui sera organisée en France du 08/09 au 21/10/2023, et annoncé l’arrivée de SNCF et Loxam (location de matériels) comme sponsors officiels. Ils rejoignent ainsi GL events, sachant que France 2023 annonce avoir finalisé le rang 1 de son programme commercial, avec la signature de huit sponsors officiels (tous français) "qui seront tous dévoilés au cours des prochaines semaines".
"On voulait proposer autre chose que du simple affichage publicitaire pour exister. On s’est donc attachés à proposer un partenariat qui soit plus de responsabilité que de notoriété. Tous nos partenaires doivent participer à notre objectif sociétal pour en bénéficier sur leur image institutionnelle. Et ça marche puisqu’on a déjà bouclé notre programme des partenaires principaux. On avait racheté le programme de partenariat 30 millions de livres sterling (33,6 M€) à World Rugby et aujourd’hui, on a déjà presque doublé la valeur d’achat. On est pratiquement à 60 millions d’euros. Et sur les partenaires de rang 2, qui sont également huit, on a en déjà signé quatre", explique le dirigeant.
"En avril 2020, on a maintenu l’appel d’offres sur les agences officielles de voyages à l’étranger. On a eu 100 agences candidates dans le monde, pour 39 retenues. On avait estimé à 110 000 le nombre de billets préachetés. On en a vendu 200 000 ! En plein confinement, on en a déjà dépassé les deux précédentes Coupes du monde. On espère atteindre les 350 000 billets vendus par ce canal. C’est un indice positif de plus de l’attractivité de notre événement", ajoute Claude Atcher.
"On a eu l’agréable surprise d’être contactés durant cette période par des entreprises, qui nous ont dit : “Au vu de votre positionnement, on veut faire partie de l’aventure en tant que partenaires.” C’était inattendu, on l’a pris comme un vrai cadeau."
" On n’a même pas eu à décaler notre planning initial : la date du tirage au sort des poules glisse de deux semaines (14/12/2020), celle du lancement de la billetterie en mars 2021 est maintenue."
"En revanche, on a analysé les risques liés à la sortie de crise. On a diminué les prévisions de recettes billetterie en baissant de 20 % les prix des matches de moindre attractivité (catégories 2, 3 et 4) en gérant le risque de tension sur le contexte économique général."
"On a également abaissé le taux de remplissage prévisionnel de 94 à 90 %. Ces précautions aboutissent à une diminution des recettes de 38 M€. En parallèle, on a fait un gros travail sur les dépenses pour les diminuer de 15 M€. Cela nous conduit à réajuster le résultat prévisionnel."
« On ambitionne un plan de mobilité 100 % propre en France »
"On ouvre aujourd’hui le recrutement de 2023 apprentis qui rejoindront le Comité d’organisation avant fin février 2021 (projet Campus 2023). L’accès est possible à partir du niveau bac pour récupérer des gamins en rupture d’études. On crée aussi notre propre diplôme pour former des administrateurs de structures sportives amateurs. Ce “Bac + 3” a été enregistré, et reconnu par l’État. À l’issue du Mondial, il sera cédé à la filière sportive. Cette formation a pour objectif de professionnaliser la gestion du sport amateur et, côté rugby, de préparer aussi l’arrivée de nouveaux licenciés."
"On ambitionne un plan de mobilité 100 % propre en France. Tous les transports des supporters, les transferts des équipes, ne doivent pas être polluants. Ils se feront donc en train, en véhicules électriques et à vélo. C’est un sacré défi."
Claude Atcher, directeur général du GIP France 2023 le 07/09/2020