Namer du stade Vélodrome depuis 2016, Orange s’est récemment démarqué au travers d’une activation particulièrement écoresponsable. De la même manière que BNP Paribas avait fait en sorte de recycler une partie du mobilier du Court n°1 de Roland-Garros, Orange a décidé de redonner vie à 100 sièges de l’Orange Vélodrome pour le plus grand plaisir des supporters du club olympien. Béatrice Mandine, Directrice Exécutive, Communication, Marque & Engagement chez Orange nous explique la raison d’être de cette opération.
Sport Stratégies : Béatrice Mandine, pouvez-vous rappeler l’essence du partenariat qui lie Orange au club de l’Olympique de Marseille ?
Béatrice Mandine : Orange est un partenaire historique du sport français et s’exprime fortement dans le football, au travers de l’Equipe de France, mais aussi de plusieurs clubs phares, comme le Paris-SG, Lyon, ou encore l’Olympique de Marseille. Notre partenariat avec le club phocéen est même total, puisque nous sommes également partenaire namer du stade Vélodrome depuis 2016.
C’est une collaboration qui nous tient à cœur. En plus de porter l’âme de la ville, Marseille dispose d’un emplacement géographique très stratégique pour notre Marque. Véritable porte vers l’Afrique, L’Orange Vélodrome et l’OM nous assurent une visibilité idéale sur deux continents qui nous sont chers.
S.S : En tant que namer de l’Orange Vélodrome, vous vous êtes d’ailleurs distingué en lançant une série de sièges collector. D’où est venue cette idée ?
B.M : Ce concept s’inscrit dans le cadre de notre plan stratégique qui a l’ambition de favoriser la protection de l’environnement et d’œuvrer pour l’inclusion numérique. Pour faire simple, nous réfléchissons perpétuellement à la façon dont nous pouvons inciter nos 263 millions de clients à adopter des
éco-gestes vertueux pour notre planète. Ainsi, dans le cadre du partenariat que nous cultivons avec l’OM, nous avons décidé d’allier l’utile à l’agréable, en lançant une initiative axée autour de l’upcycling.
En effet, compte-tenu de la communauté extrêmement engagée que représentent les fans de l’OM, il nous a semblé judicieux de donner une seconde vie à d’anciens sièges de l’Orange Vélodrome en les transformant en objets designs uniques, puisque chaque pièce est numérotée et marquée par une plaque d’authenticité.
C’est une première dans l’histoire du club phocéen. Grâce à cette activation écoresponsable, ces sièges, normalement destinés à la casse, sont devenus de véritables objets collectors et portent en eux un fort aspect émotionnel pour les supporters. D’ailleurs, les 100 chaises proposées à la vente au prix de 300 euros ont été écoulés en seulement quelques heures, signe que nous avons visé juste !
S.S : Pourquoi avoir imaginé une mécanique de vente et non de concours ?
B.M : Comme je l’ai évoqué, nous souhaitions concevoir une activation complètement vertueuse. De ce fait, en plus de favoriser les gestes écoresponsables via l’upcycling et d’offrir aux supporters l’opportunité d’acquérir un morceau de l’histoire de leur stade, nous souhaitions que cette initiative s’accompagne d’une dimension sociale.
Le tirage de ces sièges étant très limité, nous avons décidé de les mettre en vente pour financer le programme OV SCHOOL qui permet à des enfants marseillais de vivre des vacances apprenantes. Ceci étant, le prix de 300 euros nous semble être le montant adéquat, d’une part car cette valeur se justifie par la rareté de l’objet et d’autre part car nous souhaitions que ces sièges soient accessibles au plus grand nombre de supporters de l’OM.
S.S : Est-il possible que vous répétiez ce type d’initiative en recyclant d’autres objets du stade ?
B.M : L’avenir nous le dira. Traditionnellement, ce type d’initiative fait des émules. Cela fait partie des bonnes pratiques que nous partageons dans le Groupe Orange. À ce jour nous, n’avons pas d’autres projets en tête, mais le succès de cette opération est suffisamment encourageant pour que nous souhaitions réitérer l’expérience dans le futur.
S.S : Espérez-vous encourager d’autres partenaires du sport français à s’impliquer dans le même type de démarcw
B.M : Chaque groupe poursuit ses propres objectifs. Une chose est sûre : du côté d’Orange, nous avons toujours eu un devoir d’exemplarité, et pas seulement sur le terrain du sport. Nous avons conscience de l’empreinte que nous portons. Notre mission est de la limiter et d’engager tout un chacun à adopter des gestes qui peuvent réduire l’impact sur l’environnement.
Propos recueillis par Alexis Venifleis