Le badminton français retrouve sa vitrine

Plus de 20 000 passionnés du volant devraient assister aux Yonex Internationaux de France de Badminton qui se disputent à Paris, au Stade Pierre de Coubertin, jusqu'à dimanche 31 octobre. Annulé l'an passé, l'événement, qui compte dans le circuit mondial de la discipline, permet à la Fédération française de badminton de retrouver sa vitrine. « Il s'agit d'un vrai investissement fédéral, explique Yohan Penel, président de l'instance sportive depuis décembre 2020. L'événement porte l'image de la discipline en France, grâce à son exposition médiatique et institutionnelle ». La compétition, dotée cette année d'un budget d'environ 1,6 millions d'euros, n'a jamais été bénéficiaire. La FF Bad y injecte entre 300 000 et 400 000 euros.

L'événement permet aussi au monde du badminton en France de se retrouver, en physique. Il permettra aussi d'honorer les médaillés tricolores de la discipline lors des derniers Jeux paralympiques de Tokyo : Lucas Mazur et Faustine Noël. Coté finances, les règles sanitaires imposées par la fédération internationale ont un peu alourdi l'organisation, et les charges : environ 100 000 euros de frais supplémentaires pour la batterie de tests réalisés quotidiennement ou la logistique afin de placer les joueurs dans une bulle hermétique. « En contre partie, le montant des primes versées a été revue à la baisse, de 750 000 à 600 000 dollars, » indique Yohan Penel, qui devra aussi compter sur des recettes billetterie en recul.

Chargé de mettre en avant le badminton, les Yonex Internationaux de France ne feront pas de miracle sur les licences. La discipline qui se rapprochait des 200 000 licenciés avant la crise du covid-19 était retombée à 130 000 l'an passé. « Nous avons déjà atteint ce nombre et tablons sur près de 160 000 à la fin de la saison, en juin prochain, espère Yohan Penel. Ce dernier table sur un nouveau rebond en janvier prochain grâce à une opération d'offre de parrainage dans laquelle sont associés plusieurs partenaires de la FF Bad. Un “club économique” du badminton vient d'ailleurs tout juste d'être créé. Il rassemble les acteurs de l'univers « ayant des intérêts communs, » confie le président de la fédération qui espère « le début d'une histoire ».

Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Octobre 2021