« Pour la première fois de son histoire, la Transat Jacques Vabre met le cap sur la Martinique », déclare fièrement Edouard Philippe, maire du Havre et président de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole. Avec cette nouvelle destination, c’est une page supplémentaire qui s’ouvre dans l’histoire intime liant la Route du Café et Le Havre depuis 15 éditions. » Les élus s’accordent tous à admettre que la course s’annonce d’ores et déjà comme étant sans précédent, avec un nombre record de bateaux inscrits et le grand retour des trimarans géants de la classe Ultime. La Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre – Martinique constitue pour le territoire et l’ensemble des partenaires associés un événement sportif majeur. C’est une formidable occasion de promouvoir la pratique de la voile et de défendre ses principes fondamentaux. Une visibilité dans le monde entier. Un outil de proximité inespéré. Une fierté pour les Havrais et les Havraises.
Il faut dire que pendant 10 jours, entre le 29 octobre et le 7 novembre, date du grand départ, tous les regards seront tournés vers Le Havre et le bassin Paul Vatine. « À l’occasion de cette 15e édition, nous avons multiplié les animations pour ponctuer la vie du Village et des centaines de milliers de spectateurs attendus (feu d’artifice, visite de bateaux, concerts, escape game, expérience en VR, etc.) », se félicite Régis Debons qui considère que cette course figurera parmi les plus marquantes.
« D’abord parce que c’est la Transat Jacques Vabre post Covid. Ensuite parce que cette édition est celle de tous les records. » Cette traversée de l’Atlantique voit en effet cette année quelque 79 bateaux engagés, répartis dans quatre classes de voiliers (Class40, IMOCA, Ocean Fifty et Ultim). Au total, ce sont 158 skippers qui vogueront en direction de la Martinique, parmi lesquels 7 Havrais, dont Charlie Dalin, Régis Debons vainqueur de l’édition 2019, et 21 skippers normands.
« Le Village, de plus de 100 000 m2, prend place autour de 3 bassins, et non plus seulement 2. Il devrait accueillir 50 exposants et plus de 600 000 visiteurs. » Preuve que l’événement est une vraie fête populaire, 98% des personnes qui visitent le site à l’occasion de la Transat Jacques Vabre se disent « heureuses » et « satisfaites » de l’avoir fait. Mieux, 54% d’entre elles indiquent suivre la course au large de façon régulière, avec une forte proportion de femmes. « Rien d’étonnant. De récents sondages montrent que la gent féminine est amatrice de voile, sans pratiquer pour autant. La voile est un sport populaire, qui fait rêver. Elle incite au voyage. Elle est synonyme d’exploit. Et elle révèle des aventuriers, souvent attachants. C’est une bouffée d’oxygène qui a encore plus de sens en période de pandémie. »
Un formidable outil de proximité
Pour Régis Debons, il ne fait aucun doute que la Transat Jacques Vabre constitue un bel outil de proximité. En amont, elle permet notamment d’activer au sein des écoles du territoire. « Une dictée a ainsi été proposée le 4 octobre en simultané aux 400 élèves des classes de CM2 du Havre et de Fort de-France. » Le texte spécifiquement choisi et lu à voix haute par Édouard Philippe et son homologue de Fort-de-France, Didier Laguerre, évoquait l’univers de la course au large et la préservation des océans et des mers.
Dans un registre plus ludique, l’espace pédagogique du site de la Transat propose par exemple un escape game « Panique à la Transat Jacques Vabre », qui permet aux petits mousses de résoudre des énigmes à l’aide de courtes vidéos des skippers. « La Transat permet de mettre en lumière le patrimoine maritime du territoire et les enjeux qui y sont liés, ainsi que le sport de haut niveau et les valeurs qu’il véhicule. Conférences, tables rondes et mini-salon nautique sur la nouvelle zone d’activité de l’Escaut sont ainsi organisés pour informer et sensibiliser plus particulièrement les professionnels de la mer et du nautisme. »
Une aide de 800 000 euros pour la ville du Havre
La ville du Havre accompagne la Transat Jacques Vabre à hauteur de 800 000 euros. « S’ajoute une mise à disposition humaine et logistique importante (équipes techniques et bénévoles, Ndlr.), en amont et pendant la course. La sécurité de nos visiteurs fait partie de nos priorités et mobilise beaucoup d’hommes et de femmes. » Les retombées économiques sont immenses pour la ville, la communauté urbaine et l’ensemble du territoire. « Il est très difficile de mesurer avec exactitude le ROI d’un tel événement. Mais les 3 dernières éditions révèlent d’excellents résultats, avec plus de 6 millions d’euros de retombées économiques enregistrés. »
Le tourisme profite bien évidemment de cette quinzaine sportive. « Tous les hôtels sont complets pendant la période. Le panier moyen d’un visiteur est de 120 euros par jour, sachant que les touristes passent entre 2 et 3 nuits par édition. » Les habitants de la communauté urbaine consomment aussi. « Essentiellement au restaurant ou dans les boutiques de la ville. Chez les exposants aussi quand ils ont des produits à proposer. » Là encore, le panier moyen n’est pas négligeable : 60 euros.
Point d’orgue : les 800 partenaires qui couvrent la flotte des 79 bateaux et dont l’intérêt pour la voile dépasse largement la Communauté Urbaine. « Les rencontres interentreprises pèsent lourd dans cette balance économique. Au total, ce sont 3 000 décideurs qui sont attendus pendant 10 jours sur le territoire. »
Alain Jouve