« Pour la cérémonie d’ouverture, je veux d’abord qu’on valide le lieu et une fois qu’il est définitivement validé, on travaille sur la partie artistique, concept, logistique », déclare Tony Estanguet, président de Paris 2024, sur le site de L'Équipe, le 15/11/2021, à propos du projet d’organisation de cette cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 sur la Seine.
Les délégations de sportifs défileraient sur des dizaines d’embarcations en plein Paris, avec du public le long des berges.
« Je mets la pression pour garder cette date (du lundi 13/12/2021, lors du prochain conseil d’administration de Paris 2024) à l’agenda depuis quelques mois déjà, afin que l’on puisse décider. Car derrière, on a beaucoup de travail sur la cérémonie d’ouverture au sens large que l’on n’a pas vraiment commencé. Tant qu’on n’a pas de lieu, on ne peut pas commencer à recruter des gens qui travaillent sur des concepts, on ne peut pas multiplier des frais pour rien », explique Tony Estanguet à l’issue du Comité interministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques au Bourget (Seine-Saint-Denis) organisé sous la présidence du Premier ministre Jean Castex et en présence du 12 autres membres du gouvernement.
« Tout cela doit se faire dans des conditions de sécurité optimales. J’ai donc demandé à l’ensemble des acteurs, le ministère de l’Intérieur au premier rang, évidemment, de nous faire des propositions », déclare le chef du gouvernement.
« La faisabilité d’une cérémonie qui n’est pas dans le stade, ce n’est pas acté. Quand ça le sera officiellement par les instances, on ira de l’avant. C’est une étape importante que je veux absolument que l’on tienne et je pense qu’on va y arriver, il n’y a pas de raisons. Mais il ne faut pas qu’on réponde non plus à toutes les questions car ça, on ne peut pas, c’est vrai que ça dépend de beaucoup de choses, mais au moins que les acteurs s’engagent à la faisabilité, la responsabilité d’une cérémonie sur la Seine et en centre-ville d’ici le 13/12/2021 », affirme Tony Estanguet dans un entretien à L'Équipe dont News Tank reproduit ci-dessous l’essentiel du propos.
Comité interministériel
• « En 10 minutes, j’ai lancé les trois grands défis des Jeux autour de la célébration, de l’héritage et de l’engagement. J’ai senti une mobilisation plus importante que sur les derniers comités interministériels (le précédent avait eu lieu à Saint-Denis le 04/11/2019). Les sujets devenant plus concrets, j’ai senti plus d’envie, d’ambition de la part des ministres de faire partie de la réussite des Jeux, c’est plutôt prometteur. »
Cérémonie d’ouverture sur la Seine
• « On en a parlé, rapidement. On sait que c’est ambitieux et que ce n’est pas la facilité que l’on choisit, mais il y a une volonté, y compris portée par le ministre de l’Intérieur que cela se fasse. On affine encore la répartition des rôles, l’organisation entre toutes les forces de l’ordre disponibles privées, publiques avec la sécurité du ministère de l’Intérieur, des Armées, la police municipale.
• L’idée est de faire appel aux différentes forces pour bien répartir et construire un projet qui soit le plus efficace possible. Et ne pas faire comme à Londres (JO de 2012), dans les trois ou quatre derniers mois, parce que la sécurité privée avait fait défaut, de devoir recourir à l’armée. Là, l’idée est d’anticiper les choses et de définir les missions et les responsabilités de chacune des entités. »
Centre aquatique olympique
• « Le centre aquatique olympique, comme le disait le Premier ministre, c’est quand même l’ouvrage sportif emblématique des Jeux qui sera construit. On a envie qu’il soit à l’image de ces Jeux de Paris 2024, très spectaculaire, très efficace d’un point de vue sportif. Mais quand même avec une exemplarité environnementale, sociétale qui est un peu inédite. C’est chouette de voir que dans ce pays, on est capable de faire avancer des projets de cette envergure avec une multiplicité d’acteurs qui ne facilite pas la prise de décision rapide.
• Les représentants de la FINA étaient déjà là il y a un mois et ils ont trouvé aujourd’hui que ça avait bougé. Ils vont venir régulièrement et sont très impliqués. Parce que les piscines, en général aux Jeux, c’est toute une histoire ! Donc pour l’instant, ils trouvent que ce dossier est bien mené. »
Garantie financière de l'État
• « (La garantie financière de l'État en cas de déficit du COJO a été adoptée par les députés dans le cadre du projet de loi de finances 2022, le 12/11/2021), c'était une formalité annoncée depuis longtemps, mais il n’empêche que, tant que ce n’est pas fait, ce n’est pas fait. Malgré tout, c’est un soulagement de franchir cette étape.
• C’est un engagement qui avait été pris par l'État dès la phase de candidature, mais que l’on n’avait toujours pas ratifié. Donc, quatre ans après, c’est le moment de le faire. On n’est pas en retard, mais tout ce qui est fait n’est plus à faire. Nous, on coche des cases, on en a plus de 3 500 et là, c’est une de moins. »
Tony Estanguet, président de Paris 2024, sur le site de L'Équipe, le 15/11/2021