« Nous avons 29 centres de foot à 5, dans lesquels évoluent 100 000 joueurs par semaine. Nous accueillons un million de joueurs uniques par an », indique à News Tank Didier Manin, responsable partenariats, digital et communication du groupe UrbanSoccer, le 25/11/2021.
UrbanSoccer a ouvert la toute première infrastructure dédiée au foot à 5 en région parisienne, à Puteaux (Hauts-de-Seine), il y a plus de 15 ans (2005). « Le foot à 5 est progressivement rentré dans les mœurs. Beaucoup de jeunes ont grandi avec le développement de cette activité et aujourd’hui, énormément d’étudiants y jouent. Ils continuent ensuite quand ils entrent sur le marché du travail », ajoute Didier Manin.
« On constate un rajeunissement de notre public ces dernières années. Cela inclut notamment les tout-petits puisque nous avons lancé pas mal de produits à leur attention : écoles de foot, anniversaires, la Paris Saint-Germain Academy, etc. Nous organisons 10 000 anniversaires par an, ce qui donne lieu à l’accueil de près de 120 000 enfants qui apprécient et reviennent. Les 20-25 ans sont aussi très nombreux avec un tarif préférentiel pour eux sur des horaires dédiés », explique celui qui travaille au sein du groupe UrbanSoccer depuis juillet 2012.
Durement affecté par la crise du Covid-19 comme l’ensemble des salles de sport, UrbanSoccer constate toutefois une vraie reprise depuis la rentrée de septembre 2021. « En 2021, nous avons rouvert mi-juin et sur les trois premières semaines de juillet, avant la mise en place du passe sanitaire obligatoire, nous avons battu des records avec nos 10 plus grosses journées depuis l’ouverture du premier centre en 2005. Il y a ensuite eu un petit passage à vide au moment de l’instauration du passe sanitaire pendant deux mois. Mais depuis mi-septembre, nous retrouvons nos chiffres d’avant-crise et donc un retour à la normale », affirme Didier Manin, qui répond aux questions de News Tank.
Que représente aujourd’hui le groupe UrbanSoccer ?
Nous avons 29 centres, dans lesquels évoluent 100 000 joueurs par semaine. Nous accueillons un million de joueurs uniques par an. Notre cœur de cible demeure les 25-35 ans, qui représentent environ 50 % de nos joueurs. Il y a ensuite 20 % de moins de 25 ans, 10 % de moins de 18 ans, et 20 % de plus de 35 ans.
La location pure de terrains représente 40 % de notre chiffre d’affaires. Le reste correspond aux produits et services développés autour : les championnats, les abonnements, le bar/snack - notre objectif est de faire rester les joueurs le plus longtemps possible après les matches -, les écoles de foot, les stages et les anniversaires. Ces trois derniers produits dédiés aux enfants représentent environ 15 % de notre chiffre d’affaires.
Au lancement des premières offres grand public de foot à 5, le tarif pouvait constituer un frein pour les plus jeunes. Le public a-t-il changé en plus de 15 ans ?
Réserver un terrain constitue une dépense mais le foot à 5 est progressivement rentré dans les mœurs. Beaucoup de jeunes ont grandi avec le développement de cette activité et aujourd’hui, énormément d’étudiants y jouent. Ils continuent ensuite quand ils entrent sur le marché du travail.
De manière générale, on constate un rajeunissement de notre public ces dernières années. Cela inclut notamment les tout-petits puisque nous avons lancé pas mal de produits à leur attention : écoles de foot, anniversaires, la PSG Academy, etc. Nous organisons 10 000 anniversaires par an, ce qui donne lieu à l’accueil de près de 120 000 enfants qui apprécient et reviennent. Les 20-25 ans sont aussi très nombreux avec un tarif préférentiel pour eux sur des horaires dédiés.
Vous accueillez la PSG Academy depuis plus de 10 ans. Comment se développe ce partenariat avec le club parisien ?
Nous bénéficions d’un contrat de licence pour exploiter l’image de la PSG Academy sur le territoire français et au Portugal où nous avons aussi un centre. Nous exploitons la PSG Academy pour créer des écoles et des stages de foot pour les enfants. Nous accueillons tous les enfants à partir de quatre ans, quel que soit leur niveau. Nous avons même du baby soccer pour les 4-5 ans, une offre qui n’existe pas via la FFF.
8 000 enfants sont inscrits à l’année à la PSG Academy et s’y rendent chaque semaine. Les stages de foot PSG Academy concernent, eux, environ 5 000 enfants par an. Cela permet au Paris Saint-Germain (Ligue 1 Uber Eats) de développer son image, tandis qu’UrbanSoccer bénéficie de l’intérêt de beaucoup d’enfants pour ces offres liées au club.
Ambitionnez-vous d’ouvrir de nouveaux centres en France ? A l’étranger ?
Initialement, nous avions l’objectif de nous développer à l’international mais nous nous sommes aperçus que ce n’est pas si simple d’aller ouvrir des centres dans d’autres pays aux cultures différentes, même chez nos voisins proches. Nous avons par exemple fermé des centres en Belgique où la manière d’aborder le football est différente.
Notre développement passe donc aujourd’hui par la France où il y a encore des parts de marché à prendre. Dans certaines villes, notamment en banlieue parisienne, il existe des opportunités. Deux nouveaux centres vont ainsi ouvrir en 2022.
Vous venez de lancer l’offre « Super Sub. » De quoi s’agit-il ?
Le Super Sub répond à un besoin de nos clients. Il faut 10 joueurs pour organiser un match et il y a toujours des absents de dernière minute. Pour éviter l’annulation de la réservation ou le fait de jouer dans des conditions moins bonnes que prévu, nous avons créé une véritable communauté UrbanSoccer avec une plateforme dédiée (MyUrban) qui permet à une équipe d’y mettre son match avec le nombre de joueurs qu’elle recherche sur le créneau réservé.
En face, des joueurs seuls peuvent s’inscrire pour trouver une équipe et la rejoindre. On met les joueurs en relation en fonction de leurs niveaux, des créneaux horaires et du centre dans lequel ils souhaitent jouer. L’organisateur du match a le choix quand il poste son match sur la plateforme : soit il offre la place du joueur qu’il cherche, soit non et celui-ci paie sa part. Il existe aussi un espace pour laisser un commentaire sur l’ambiance du match à venir, le niveau, etc.
Comment faites-vous vivre vos centres en dehors des fins de journée ?
Le mercredi, il y a du monde toute la journée puisque les enfants n’ont pas école. Le reste du temps, nous cherchons des opportunités d’occuper les terrains à travers des « pick-ups games » composés uniquement de joueurs disponibles au milieu de la journée et venant seuls.
Vous avez conclu un partenariat avec la FFF en 2018. Comment se déploie-t-il ?
Nous faisons partie des centres agréés FFF. Nous mettons à disposition nos infrastructures pour les districts, en particulier pour les publics prioritaires du football amateur que sont les enfants et les joueuses. Nous organisons ainsi gratuitement des événements pour eux plusieurs fois dans l’année. Nous avons également des offres dédiées aux licenciés et aux clubs sur des créneaux horaires spécifiques, avec des tarifs réduits.
Vous avez également conclu un partenariat avec l’association Sport dans la Ville…
Sport dans la Ville a pour but de favoriser l’insertion sociale à travers le sport. Ce sont des valeurs qui nous parlent et nous avons les infrastructures qui permettent d’accueillir ces personnes - notamment des enfants - accompagnées par l’association.
Pendant les vacances scolaires, nous mettons gratuitement à disposition nos terrains au profit de Sport dans la Ville dans le cadre de stages. Nous soutenons également leur initiative « Job dans la Ville » et accueillons ainsi aussi des « job dating. » Nous proposons même parfois des emplois dans nos centres en cas de CV intéressant.
Quel premier bilan faites-vous de la reprise post-covid ?
Nous avons fermé deux fois pour les deux confinements et à chaque réouverture, nous avons été pris d’assaut. Nous avons ainsi constaté un vrai engouement pour le foot à 5 et pour nos centres. En 2021, nous avons rouvert mi-juin et sur les trois premières semaines de juillet, avant la mise en place du passe sanitaire obligatoire, nous avons battu des records avec nos 10 plus grosses journées depuis l’ouverture du premier centre en 2005.
Il y a ensuite eu un petit passage à vide au moment de l’instauration du passe sanitaire pendant deux mois. Mais depuis mi-septembre, nous retrouvons nos chiffres d’avant-crise et donc un retour à la normale.