La Fédération poursuit son objectif de féminisation du football et de ses instances. Sous son égide, les acteurs et actrices du changement se sont réunis dernièrement à Dijon pour faire le point sur le football féminin et la mixité.
De moins de 90 000 à 204 000 licenciées dont 164 000 pratiquantes, à ce jour. Depuis 2012, sous l’impulsion de la politique de féminisation du football de la FFF, le football féminin en France a connu un grand bond en avant sur le plan de l’accès à la pratique des femmes, de leur représentation aux fonctions de terrains et de directions et sur le plan du haut niveau du football féminin. L’Équipe de France féminine, parmi les favorites du prochain Euro en Angleterre, figure aujourd’hui dans le Top 3 mondial.
Le championnat de D1 Arkema, diffusé sur Canal Plus, compte deux des meilleurs clubs européens avec le Paris SG et l’Olympique Lyonnais, à nouveau vainqueur de la Ligue des champions samedi face au FC Barcelone à Turin, le club lyonnais étant le seul club européen à avoir atteint dix finales de clubs féminines UEFA (pour 8 victoires). Également en progression, la politique de formation avec huit pôles Espoirs féminins (sur 25 dont un futsal) répartis sur l’ensemble du territoire. Des résultats tangibles même s’il reste du chemin à faire.
À Dijon, les 14 et 15 mai, en marge de la finale de la Coupe de France féminine, plus de 150 femmes et hommes se sont ainsi réunis sous l’égide de la FFF pour faire le point les 10 ans du plan de féminisation de la FFF sous la présidence de Noël Le Graët, les actions en cours et le futur plan mixité. Enjeu ? Féminiser les instances dirigeantes dans les comités directeurs des ligues régionales et des districts départementaux Une volonté politique de la FFF depuis 2012, désormais encadrée par la loi du 2 mars 2022 qui imposera à l’horizon 2024 dans les instances nationales, 2028 dans les instances régionales, la parité dans la gouvernance. La FFF compte aujourd’hui 35 000 dirigeantes.
En présence de Corinne Diacre, sélectionneur de l’Équipe de France féminine, Laura Georges, secrétaire générale de la FFF, et Aline Riera, trésorière de la FFF, des élus du monde amateur dont Vincent Nolorgues, président de la Ligue du Football Amateur, ou Daniel Fonteniaud, président de la Ligue de Bourgogne Franche-Comté, de même que le Club des anciennes internationales, ce séminaire FFF a permis un temps d’échange avec le Club des 100 femmes dirigeantes, programme d’accompagnement et de formations de dirigeantes lancé en 2011 par la FFF, pour évoquer les actions à mener en termes de recrutement, d’accompagnement et d’emplois.
« Je suis ravie d’avoir échangé avec les femmes et les hommes qui, bénévolement, construisent le football amateur de demain, explique Corinne Diacre. Il est essentiel que la FFF propose aux femmes déjà engagées et actives dans le football de participer également aux débats et à la réflexion. Ces temps d’échange sont enrichissants, ils permettent de changer les mentalités et d’ouvrir de nouveaux horizons, de briser certaines barrières aussi, comme, par exemple, l’idée préconçue que les femmes devraient uniquement s’investir dans le football féminin, alors que toutes veulent s’investir dans le football tout court. »