« Je m’installe dès demain ! » C’est par un coup de fil, en fin de matinée, directement du Président de la République, Emmanuel Macron, qu’Amélie Oudéa-Castéra a appris la bonne nouvelle, sa nomination comme Ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Ce vendredi 20 mai 2022, à l’occasion de la passation de pouvoir avec celle qui désormais l’a précédé à ce poste, Roxana Maracineanu, la nouvelle patronne politique du sport français a indiqué qu’elle se mettait tout de suite au travail, et a levé le voile sur sa feuille de route.
« Ce choix de rehausser le sport au niveau d’un ministère de plein exercice est une vraie responsabilité et, à mon sens, un signal fort, a déclaré Amélie Oudéa-Castéra. Inscrire les Jeux olympiques et paralympiques au cœur de cette feuille de route permet du coup de lui faire revêtir une dimension interministérielle importante et prioritaire ». Le Gouvernement a donc choisi de placer Paris 2024 au centre de la politique du sport en France, au moins pour les deux ans qui viennent.
Le sport antidote aux écrans
« Nous voulons super bien réussir les Jeux et son héritage, mais nous voulons aussi placer le sport au cœur de notre société, pour la jeunesse, la santé et l’inclusion par le sport, et réussir vraiment à le faire rayonner, a-t-elle poursuivi. La nouvelle ministre pointe surtout la “prégnance beaucoup trop importante » des écrans sur les jeunes. Elle évoque le sport comme “un des antidotes à cela”. Amélie Oudéa-Castéra place parmi ses priorités la généralisation des 30 minutes quotidiennes d’activité physique dans les écoles et la mise en place de 2 heures supplémentaires de sport au collège.
« Je veux faire en sorte d’exposer le plus de Français à tout ce que le sport peut apporter de formidable dans une vie, a insisté la nouvelle Ministre. Ce sera mon obsession. Je vais être extraordinairement déterminée et j’aborderai cela comme un match de tennis, point après point, en livrant la plus belle action possible au moment où il faudra la livrer ». En attendant, l’ancienne tenniswoman regrettera sans doute de ne pas pouvoir assister à beaucoup de matchs de Roland-Garros, dont le tournoi débute ce dimanche. Si elle y va quand même, ce sera désormais en tan que Ministre et non plus comme Directrice générale de la fédération française de tennis, poste dont elle vient de démissionner.