La durée de création d'une mascotte est à l'image de ce qui se passe dans la nature : la durée de gestation est variable selon les espèces. En revanche, les lieux de naissance sont souvent les mêmes. Quelques agences conseil de marketing sportif et de l'évènementiel ont fait de la réalisation de mascottes une de leurs spécialités. C'est le cas pour Planète Mascottes. Avec son nom, l'agence apparaît comme porte-drapeau de ce marché [de niche] en France. Avec de nombreux clients dans le monde professionnel du sport, l'entreprise dirigée par Antoine Verne afficherait un million d'euros de chiffres d'affaire.
Planète Mascottes dispose de dix ateliers de fabrication à travers l'Europe. Chacun bénéficie de sa spécialité : animaux, comme Scott à l'Elan Chalon, ou humanoïde, à l'image du gaulois Torix au Clermont Foot. La réalisation du costume d'une mascotte est facturée en moyenne entre 1 500 et 6 000 euros par l'entreprise basée dans le Puy-de-Dôme. Toutefois, en deçà de 3 000 euros, Antoine Verne est formel : « Il est très difficile de faire quelque chose à la hauteur des exigences, notamment pour les des clubs de Ligue 1 ou Ligue 2,» affirme t-il.
Mahout, une mascotte bien utilisée
Planète Mascottes s'affiche publiquement en leader du marché. Certaines agences s'appuient d'ailleurs sur l'enseigne pour satisfaire la demande des clients. Ainsi, Xtrem Agency travaille depuis 2005 sur le conseil et les choix des personnages, puis délègue ensuite certaines de ses conceptions à l'entreprise auvergnate. L'agence s'est notamment occupée de l'opérateur de paris sportifs Winamax ou encore de Butagaz dans le développement de leur mascotte, Bob, l'ours bleu.
En 2017, une nouvelle agence est arrivée sur ce terrain : Pop Corn Live. Dédiée à la “fan expérience”, la société fondée par Benjamin Garrot a depuis donné naissance à de nombreuses mascottes. « L'éléphant Mahout du Racing 92 est une de nos fiertés, confie le dirigeant. C'est une des mascottes les mieux utilisées aujourd'hui en France, je trouve. Il ne faut jamais oublier qu'elles sont des objets marketing. Finalement, c'est un ambassadeur en CDI. La mascotte va rester à vie au club... contrairement aux joueurs ou aux dirigeants ».
Titouan Laurent
© SportBusiness.Club Novembre 2022