« Le sport prend de plus en plus d’importance dans les entreprises en raison du développement du télétravail et de la sédentarité qui a des aspects positifs, mais qui peut aussi parfois couper du monde et de l’espace associatif. Un espace dédié au sport permet de compenser cela », déclare Didier Besseyre, président de la Fédération Française du Sport d’Entreprise (FFSE), à News Tank, le 28/11/2022.
Le dirigeant est présent au siège du Mouvement de Entreprises de France qui organise sa « journée sport en entreprise. » A cette occasion, le MEDEF annonce la signature d’une série de conventions de partenariat qui viennent « renforcer le soutien du monde économique envers le monde sportif et promouvoir le développement de la pratique du sport en milieu professionnel. » Sur ce dernier point, un accord est noué avec la FFSE.
« Le MEDEF, ce n’est pas nouveau, considère que le sport a du sens dans l’entreprise et de l’importance pour les salariés. Au sein de la FFSE, nous avons toujours considéré qu’il fallait que ce soit une valeur partagée par tout le monde, aussi bien l’employeur que les salariés. La convention signée aujourd’hui va complètement dans ce sens et permettra une meilleure promotion au niveaux des MEDEF régionaux. L’idée est de faire vivre cette convention », indique Didier Besseyre, qui répond aux questions de News Tank.
MEDEF : signature d’une série de conventions de partenariat à l’occasion de la « Journée sport en entreprise » du 28/11/2022
• A l’occasion de sa « Journée sport en entreprise » le 28/11/2022, le Mouvement de Entreprises de France (MEDEF) signe plusieurs conventions de partenariat afin de renforcer le soutien du monde économique envers le monde sportif et de promouvoir le développement de la pratique du sport en milieu professionnel.
• Ces conventions auront pour objectifs :
- d’incarner concrètement la participation du MEDEF à la gouvernance du sport français au sein de l’Agence Nationale du Sport (ANS) ;
- de poursuivre et d’amplifier son partenariat initié en 2010 avec le CNOSF ;
- de structurer sa coopération avec le CPSF ;
- d’encourager le développement de la pratique sportive en milieu professionnel avec des solutions concrètes proposées par la Fédération Française d’Athlétisme (FFA) et la Fédération Française de Sport en Entreprise (FFSE) ;
- de soutenir l’innovation sociétale et le savoir-faire technologique français avec SPART, entreprise à mission proposant des programmes sport-santé en milieu professionnel sur mesure et connectés.
• Sont présents à cette occasion : Amélie Oudéa-Castéra (ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques), Geoffroy Roux de Bézieux (président du MEDEF), Dominique Carlac’h (vice-présidente du MEDEF), Frédéric Sanaur (directeur général de l’ANS), Sébastien Poirier (vice-Président du CNOSF en charge de la transformation économique), André Giraud (président de la Fédération Française d’Athlétisme), Bernard Thibault (co-président de la Charte Sociale Paris 2024) et Jean-Bernard Falco (président fondateur de SPART).
« Cela fait des années que nos amis canadiens ou scandinaves prouvent, études à l’appui, l’importance du sport en entreprise » (D. Besseyre, FFSE)
Dans quelle mesure le MEDEF, avec lequel vous signez une convention de partenariat, favorise-t-il le développement du sport en entreprise ?
Le MEDEF, ce n’est pas nouveau, considère que le sport a du sens dans l’entreprise et de l’importance pour les salariés. Au sein de la FFSE, nous avons toujours considéré qu’il fallait que ce soit une valeur partagée par tout le monde, aussi bien l’employeur que les salariés.
La convention signée aujourd’hui va complètement dans ce sens et permettra une meilleure promotion au niveaux des MEDEF régionaux. L’idée est de faire vivre cette convention. C’est l’engagement que nous avons pris dans notre feuille de route.
L’enjeu premier est donc celui de la communication ?
Il faut informer et cela passera par un tour de France afin d’aller au contact des entreprises à travers les MEDEF régionaux, pour leur expliquer réellement ce qu’il en est. Nous avons des solutions, notamment des solutions techniques et concrètes. Nous avons envie d’en discuter avec les chefs d’entreprises.
Qui sont vos adhérents ?
Nos adhérents sont les clubs sportifs des grandes entreprises et des PME/TPE. Nos licenciés sont des sportifs qui travaillent dans ces entreprises. Plusieurs entreprises du CAC 40 en font partie, mais c’est aussi le cas des mairies, des préfectures, des entreprises associatives, des collectivités en général.
J'étais au Salon des maires (du 22 au 24/11/2022, au Parc des expositions de la Porte de Versailles, Paris XVe) avec l'ANDES et c’est vraiment le message que nous avons fait passer.
Comment le sport en entreprise se développe-t-il en France ?
Le sport prend de plus en plus d’importance dans les entreprises en raison du développement du télétravail et de la sédentarité qui a des aspects positifs, mais qui peut aussi parfois couper du monde et de l’espace associatif. Un espace dédié au sport permet de compenser cela. Je ne parle même pas de l’enjeu de la santé en général.
"Pour parler aux chefs d’entreprise, mieux vaut en être un soi-même pour instaurer un climat de confiance"
Cela fait des années que nos amis canadiens ou scandinaves prouvent, études à l’appui, l’importance du sport en entreprise. Nous avons emboité le pas en étant notamment à l’origine, en 2015, de l’enquête Goodwill (étude sur l’impact économique de la pratique du sport en entreprise) commanditée par le CNOSF et aussi le MEDEF. Pour parler aux chefs d’entreprise, mieux vaut en être un soi-même pour instaurer un climat de confiance et pas seulement affirmer, mais prouver, à travers des études et process établis.
Comment travaillez-vous avec les acteurs du secteur du sport ?
La FFSE est membre du CNOSF. Nous considérons que tout ce que nous savons moins bien faire que les autres, nous devons le leur confier. Aujourd’hui par exemple, les présidents des Fédérations d’athlétisme (André Giraud), de motocyclisme (Sébastien Poirier) et d’aviron (Christian Vandenberghe) sont là.
"La FFSE est membre du CNOSF"
Quand on rentre dans le détail d’une action spécifique, on peut s’apercevoir que les experts sont plutôt à la FFA par exemple. Si nous voulons faire progresser nos équipes avec des coaches qui sont des anciens sportifs de haut-niveau au profit de salariés à la pratique sportive plus modeste, nous préférons nous adresser à cette Fédération d’athlétisme afin qu’elle flèche vers des coaches de leurs clubs. Ceux-ci peuvent alors en profiter économiquement, et le résultat est aussi positif pour les entreprises.
Vous organisez les Jeux européens du sport d’entreprise en 2023…
Ils auront lieu du 14 au 18/06/2023 à Bordeaux (Gironde). Nous espérons 8 à 10 000 participants en provenance de l’ensemble des 40 pays membres de la Fédération européenne (European Federation for Company Sport, EFCS). Nous comptons sur la présence de 600 à 700 entreprises. Nous sommes confiants car il y a déjà beaucoup d’inscrits.