Publié le 17 mai 2023

[NEWS TANK SPORT] Coupe du monde féminine 2023 : « Diffuser la compétition à un prix cohérent » (N. de Tavernost, M6)

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« La chaîne M6 réitère sa volonté de diffuser la Coupe du monde féminine 2023 à un prix cohérent avec la décision de la FIFA d’organiser cette compétition au cœur de l’été à des horaires matinaux », déclare Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6, sur son compte Twitter le 15/05/2023.

Aucun diffuseur n’a acquis les droits de retransmission de la Coupe du monde féminine 2023 (première édition à 32 équipes, contre 24 auparavant) organisée en Australie et Nouvelle-Zélande du 20/07 au 20/08/2023, dans les pays du Top 5 européen (France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Espagne) au 16/05/2023, soit à 65 jours du match d’ouverture (Nouvelle-Zélande - Norvège, groupe A, à l’Eden Park d’Auckland/Tāmaki Makaurau, en Nouvelle-Zélande le jeudi 20/07/2023).

Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, « a engagé des discussions avec la FIFA » et « chacun des diffuseurs français » afin de « contribuer à rapprocher les vues » concernant la diffusion de la compétition en France, déclarait le Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques à l’AFP le 10/05/2023.

Gianni Infantino, président de la FIFA, avait indiqué que la Coupe du monde féminine pourrait ne pas être diffusée dans ces pays « si les diffuseurs continuent de se montrer injustes envers cette compétition et les femmes », le 01/05/2023.


  • Lors de la Coupe du monde féminine 2019 disputée en France, le groupe TF1 avait diffusé les 25 meilleures affiches des 52 matches de la compétition : 11 matches de la phase de groupes, six huitièmes de finale, les quarts de finale, les demi-finales, le match pour la 3e place et la finale. 
  • Le groupe Canal+ avait lui retransmis l’intégralité des 52 matches dont 27 sur la chaîne payante Canal+ et les 25 autres sur la chaîne payante Canal+ Sport.
  • Le groupe de télévision gratuite M6 détenait les droits de diffusion, en France, des matches de l’équipe de France féminine, hors Euro et Coupe du monde, sur le cycle 2018-2023.

⚽️ France - Jamaïque au Sydney Football Stadium (AUS) le dimanche 23/07/2023 (coup d’envoi à 20 heures locales, midi HEC)

⚽️ France - Brésil au Brisbane Stadium (AUS) le samedi 29/07/2023 (coup d’envoi à 20 heures locales, midi HEC)

⚽️ Panama - France au Sydney Football Stadium (AUS) le mercredi 02/08/2023 (coup d’envoi à 20 heures locales, midi HEC)

Coupe du monde féminine 2023 : « Sur le plan économique, l’argument du décalage horaire ne tient pas, car les audiences sont là » (G. Infantino)

Gianni Infantino, président de la FIFA - ©  D.R.
  • « Sur le plan économique, l’argument du décalage horaire ne tient pas, car les audiences sont là. Certes, les matches ne seront pas diffusés en prime time en Europe, puisque la compétition a lieu en Australie et en Nouvelle-Zélande. Mais les rencontres auront lieu à 9 ou 10 heures du matin (HEC), ce qui reste très raisonnable.
  • J’en appelle donc aux joueuses, aux joueurs, aux supporters, aux dirigeants, aux présidents, aux Premiers ministres, aux politiciens et aux journalistes du monde entier. Rejoignez notre combat et, vous aussi, exigez une juste rémunération du football féminin. Il le mérite. C’est aussi simple que cela. »

« Les diffuseurs, notamment les diffuseurs publics, ont le devoir d’investir et de promouvoir le sport féminin »

  • « L’offre des diffuseurs, notamment dans les “cinq grands pays européens” , reste très décevante. Elle est même inacceptable, à quatre titres.
  • En premier lieu, la totalité des droits négociés iront directement au football féminin, dans le cadre de notre engagement en faveur de l'égalité de traitement et de salaire.
  • En deuxième lieu, les diffuseurs, notamment les diffuseurs publics, ont le devoir d’investir et de promouvoir le sport féminin. »

« Un véritable camouflet pour les footballeuses et même pour les femmes en général »

  • « En troisième lieu, les audiences de la Coupe du monde féminine représentent environ 50 à 60 % de celles de la Coupe du monde masculine, qui reste notre compétition la plus populaire. Pourtant, les offres émanant des “cinq grands pays européens” sont 20 à 100 fois inférieures à celles reçues pour la Coupe du monde.
  • Enfin, et peut-être plus concrètement, les diffuseurs versent entre 100 et 200 millions de dollars (entre 91 et 182 M€) pour la Coupe du monde masculine, mais ils ne sont prêts à offrir qu’entre 1 et 10 M$ (entre 0,9 et 9,1 M€) pour la Coupe du monde féminine.
  • C’est un véritable camouflet pour toutes les footballeuses qui participent à la Coupe du monde féminine et même pour les femmes en général. »

    Gianni Infantino, président de la FIFA, le 01/05/2023
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