« Nous sommes arrivés (avec Tony Parker et Nicolas Batum) sur ce projet de documentaire de la Tony Parker Adéquat Academy avec la volonté de transmettre aux plus jeunes certaines valeurs du sport. L’idée de suivre des jeunes de l’Academy, en immersion totale pendant une saison scolaire et sportive (2021-22), est rapidement arrivée. C’était un angle intéressant car cela permettait aux téléspectateurs de découvrir des choses qu’ils ne voient pas habituellement », déclare Eric Garcia, président de l’agence de communication et de production Infinity Nine Media, à News Tank, le 29/06/2023.
La série documentaire « Tony Parker Academy : l'école des champions », co-produite par Infinity Nine Media et composée de six épisodes, est diffusée en clair sur la chaîne Canal+ depuis le 25/06/2023, avec deux épisodes retransmis chaque dimanche soir (fin de la diffusion le 09/07/2023).
La Tony Parker Academy est un établissement éducatif hybride qui allie sport, culture, formation et hébergement. Il a été inauguré à Lyon (Rhône) à l'été 2019 et s’implantera également en Seine-Saint-Denis après les Jeux de Paris 2024, sur l'Île-des-Vannes (complexe sportif qui appartient à la commune de Saint-Ouen mais qui est située sur le territoire de la commune de l'Île-Saint-Denis).
« On voit souvent des victoires et des défaites, mais pas le travail réalisé en coulisses de la part des jeunes et des encadrants. Il y a une vraie mise en lumière de celles et ceux qui encadrent ces jeunes, aussi bien sur la partie scolaire que sportive », ajoute Eric Garcia, qui répond aux questions de News Tank.
« Notre volonté est aussi de pouvoir élargir le public et pas seulement de toucher les fans de basket ou de sport » (E. Garcia, Infinity Nine Media)
Pouvez-vous présenter la société Infinity Nine Media ?
Infinity Nine Media est une société de communication et de production audiovisuelle que j’ai fondée il y a une quinzaine d’années. Tony Parker et Nicolas Batum m’ont rejoint à l’actionnariat il y a six ans pour améliorer la partie audiovisuelle et notamment la création de documentaires sportifs. Notre premier projet a été le documentaire sur la carrière de Tony (Tony Parker : The final shot) tourné sur deux ans et diffusé sur Netflix.
Comment s’est déroulé le tournage du documentaire ?
Transmettre des valeurs avec un produit très immersif »Nous avions un accès au vestiaire. Certains jeunes ont ouvert les portes de leur chambre d’internat, certains encadrants nous ont accueillis chez eux. Des académiciens qui ne sont pas forcément amenés à devenir joueurs professionnels, mais qui souhaitent travailler dans le milieu du sport, nous ont aussi ouvert les portes de leur famille. La volonté était de transmettre des valeurs avec un produit très immersif.
L’Academy est un endroit où sont formés certains joueurs amenés à évoluer à très haut niveau. C’est aussi un endroit où des jeunes viennent vivre leur passion et avoir un métier qui gravite autour du monde du sport. Notre mission, c’est aussi de leur faire découvrir toutes ces professions.
Comment avez-vous préparé la production de ce documentaire ?
Au moins un an de travail en amont pour être au plus près des équipes de l’Academy et des jeunes »
Il y a eu au moins un an de travail en amont pour être au plus près des équipes de l’Academy et des jeunes. Pour qu’un jeune ouvre les portes de sa chambre d’internat ou qu’un encadrant accepte d’être filmé dans les vestiaires ou chez lui, il faut qu’il y ait une relation de confiance avec nos cadreurs, nos réalisateurs. Ce n’est pas quelque chose que l’on obtient en 10 minutes. Des personnes d’Infinity Nine Media ont vécu quotidiennement avec ces personnes au sein de l’Academy. Au bout d’un an, nous pensions qu’il y avait suffisamment de liens pour que ces jeunes soient ouverts à l’idée d’avoir une caméra avec eux.
La personne filmée est sensible à la personne derrière la caméra »
Derrière la caméra, il y a des femmes et des hommes qui les portent. Souvent, la personne filmée est sensible à la personne derrière la caméra. Il y a un gros travail de préparation en amont pour que le jeune oublie la personne derrière la caméra et se livre à quelqu’un de proche. Le plus gros du travail a vraiment été là. Avant le début du tournage, nous avions présenté les grandes lignes qui allaient se produire pendant la saison, comme les blessures. Ce sont typiquement les choses qui se sont réalisées.
Avez-vous rencontré des difficultés durant le tournage ?
Il fallait vivre au quotidien avec eux, être là chaque minute »
Pas des difficultés. C’est surtout l’exigence que cela demande. Il peut ne rien se passer pendant une semaine, puis un événement déterminant va se produire à l’instant T et il faut être là. Il fallait vivre au quotidien avec eux, être là chaque minute. C’est l’exigence du temps de présence, que la caméra tourne ou non. Quand elle tourne, il faut être capable de capter ces moments très importants. La difficulté est d’être très attentif aux enjeux de la série.
Quel était l’effectif autour de la production ?
L’effectif était mouvant. Nous avions une équipe de personnes qui venait de manière séquentielle à l’Academy pour filmer les interviews, certains matches planifiés. Des équipes de 4-6 personnes se sont relayées tout au long de l’année pour ces moments-là. Une équipe de trois personnes était quasiment à 100 % au sein de l’Academy pour prendre les moments non planifiés. Il y a aussi toutes les personnes qui ont travaillé sur la direction artistique, la post-production.
Le documentaire est retransmis en clair sur Canal+. Était-ce une condition majeure ?
Une belle preuve de reconnaissance de la part de Canal+ »
C’est une très bonne surprise. Diffuser le documentaire en clair, à une heure de grande écoute le dimanche, est une belle preuve de reconnaissance du produit de la part de Canal+.
Partager des produits avec le plus grand nombre et pas seulement des basketteurs est un plus. C’est une belle reconnaissance pour le travail des équipes depuis trois ans.
Comment se sont déroulées les discussions avec Canal+ ?
Notre proximité avec l’Academy et les portes ouvertes à tous les étages ont vraiment intéressé Canal+ »
Quand nous présentons le documentaire au départ, nous avons conscience que nous parlons de choses qui ne sont pas sûres d’arriver. Nous n’avions pas grand-chose à part le suivi des jeunes pendant une saison au cœur de l’Academy. Il fallait une réelle confiance de l’équipe de création documentaire de Canal+.
Notre proximité avec l’Academy et les portes ouvertes à tous les étages ont vraiment intéressé Canal+. Tony Parker s’était engagé sur ce dernier point. Tous les membres de l’Academy, des jeunes académiciens aux encadrants, ont vraiment suivi cette consigne. Pour Canal+, c’était rassurant de voir que tout l’écosystème travaillait dans le même sens et avec la même volonté.
Avec qui avez-vous co-produit la série ?
Avec la société Wemake (société de production basée à Paris). Elle a déjà une grosse expertise dans le domaine de la création documentaire. Elle a aussi apporté son expertise dans le storytelling. Wemake avait déjà participé à ce type de série immersive par l’intermédiaire de ses membres. Cette société nous a énormément apporté pour le storytelling et la construction de ce sujet.
Quels sont les premiers retours sur la série ?
Les premiers retours sont bons »
Les premiers retours que nous avons sont bons. Ils sont bons de la part de personnes fans de basket, mais aussi de la part de personnes qui ne connaissent pas le basket et qui ont découvert ce sport à cette occasion. Notre volonté est aussi de pouvoir élargir le public et pas seulement de toucher les fans de basket ou de sport.
Quelle relation entretenez-vous avec l’ASVEL ?
Nous sommes un prestataire de services de l’ASVEL. Nous travaillons sur toute la stratégie de communication de LDLC ASVEL (Betclic Élite) et LDLC ASVEL Féminin (LFB) : réseaux sociaux, relations presse, photos, vidéos. Nous sommes aussi sur la communication de la Tony Parker Adéquat Academy.
Infinity Nine Media est également une société de production audiovisuelle qui gère des produits en live. Nous avons lancé en 2022 la plateforme « 100 % Outdoor » dédiée au sport outdoor. Elle regroupe des évènements sportifs en live de trail, VTT, ski, marathon, triathlon. Elle est diffusée via la plateforme Sportall (plateforme de streaming multisports et fournisseur de services OTT).
D’autres projets de ce type sont-ils à venir ?
Ce documentaire est un sujet qui s’est déjà terminé il y a un an. Avec Tony Parker et Nicolas Batum, nous avons pour volonté de ne faire qu’un projet à la fois. Nous avons enclenché d’autres projets, dont un qui est en train de prendre forme. Il devrait rester sur cet aspect de série immersive. C’est un produit qui permet d’avoir de la proximité, d’être dans une forme de vérité. Ce sont des produits qui parlent au plus grand nombre. Si nous partons sur un prochain projet à la rentrée, ce sera un produit immersif en format série.