Focus sur la 45e affiche officielle du Grand Chelem parisien, réalisée par l’artiste Paul Rousteau !
Chaque année depuis 1980, la FFT donne les clés à un artiste contemporain afin d’imaginer l’affiche officielle du tournoi de Roland-Garros. A l’occasion de l’édition 2024, le comité de sélection a retenu l’une des créations de Paul Rousteau. Une œuvre poétique mais aussi particulièrement innovante, le photographe ayant eu recours à l’intelligence artificielle pour la réaliser.
Roland-Garros, c’est Paris et Paris, c’est Roland-Garros. C’est avec ce fil conducteur en tête que l’artiste Paul Rousteau s’est lancé dans la conception de la 45e affiche officielle du tournoi de la Porte d’Auteuil. "Je souhaitais représenter Paris mais aussi la couleur si particulière d’un court en terre battue. Par exemple, j’avais pensé mettre le court sur un mur, dans une rue, sur un immeuble recouvert de terre battue, avec des lignes, ou encore une vue de haut… Une ville, vue d’en haut, est normalement grise et là, j’avais imaginé qu’elle prenne la couleur ocre de Roland-Garros. Ensuite, je suis arrivé sur l’idée de représenter la Seine" a-t-il expliqué à l’issue de son processus créatif.
Une idée directrice qui a poussé le photographe de 38 ans à recourir à l’intelligence artificielle. "Je n’ai pas eu le temps de faire des photos pendant le tournoi. Comme j’avais plein d’idées en tête mais qu’elles étaient le plus souvent impossibles à réaliser via la photographie, j’ai décidé de me tourner vers l’intelligence artificielle. Pour moi, cela a été un prétexte pour concrétiser ces idées impossibles car je voulais vraiment que le tennis investisse Paris."
Une grande première pour le tournoi mais aussi pour l’artiste, inspiré tout au long de sa carrière par l’impressionnisme et le pointillisme. Après une longue période de familiarisation avec ce nouvel outil, il a repeint point par point l’image fournie par l’IA, à l’aide d’une palette graphique.
Un clin d’œil aux Jeux Olympiques de 2024
Cette œuvre magnifique mêle ainsi parfaitement l’univers coloré du photographe et les marqueurs forts du tennis et du Grand Chelem parisien : le court, la balle mais aussi la prépondérance de la couleur ocre. Sublimé par le lever ou le coucher du soleil, le court de tennis apparaît ainsi en transparence dans la Seine. Ce symbole emblématique de la capitale française n’a évidemment pas été choisi au hasard par Paul Rousteau, premier artiste à mettre en avant Paris dans une affiche de Roland-Garros. "J’ai aussi souhaité faire référence aux Jeux Olympiques, et à la cérémonie d’ouverture de Paris 2024, qui aura lieu sur la Seine" a-t-il confirmé.
Un clin d’œil réussi et un résultat final qui suscitera, il l’espère, de belles émotions auprès de tous les amateurs de tennis. "Cela a été un choc de voir ces couleurs et un plaisir de voir un lever ou un coucher de soleil. C’est quelque chose qui me touche, qui me rend vivant et heureux. J’essaie de surprendre et que cela amène des ondes positives aux gens" conclut-il.
En savoir plus sur l’artiste
Né en 1985, Paul Rousteau suit toute sa scolarité au sein d’une école alternative en Auvergne. Grâce à cette expérience, il a notamment développé une sensibilité permanente à l’observation et à la perception du monde qui l’entoure. Il étudie ensuite à l'école d'Art de Saint-Luc, en Belgique, puis à la célèbre école de photographie de Vevey en Suisse. Paul Rousteau explore les limites de la photographie et de nos perceptions. Son art, fait d'illusions d'optique, navigue entre art numérique et matières picturales. Aux confins de l'abstraction et de l'art sacré, ses images aux couleurs joyeuses révèlent la quête profonde de l'artiste "pour sublimer le visible et montrer l'invisible". Du portrait au paysage, ses visuels hallucinés et contemplatifs sont sollicités par les plus grands musées, magazines, et grandes marques. Sa dernière exposition "Paul, la plage et les peintres" est visible jusqu’en mars 2024 à la villa Noailles de Hyères.