Après la remise du trophée Sporsora de "Sponsor de l'année", la rédaction de Sponsoring.fr a rencontré Grégoire Champetier, Directeur général du marketing du groupe AccorHotels. L'occasion de disséquer avec lui l'accord qui fait du groupe hôtelier le sponsor titre de la plus grande salle de spectacle de France.
La signature du contrat de naming entre AccorHotels et le Palais omnisports de Paris-Bercy semble une évidence pour vous. Pourquoi ?
C'est une extraordinaire opportunité qui s'est présentée à nous. Toutes les étoiles se sont alignées. L'AccorHotels Arena est un monument de Paris. Il s'agit d'une association de longue durée, comme un investissement dans la pierre. Paris est en plus la ville hôte du groupe. A partir de là, la décision de nous engager en tant que partenaire-titre a été facile à prendre. Le timing était parfait puisque cela coïncidait avec la création de notre marque-ombrelle AccorHotels. Nous devons augmenter notre notoriété au moment où le secteur de l'hôtellerie est attaqué de toutes parts. S'associer au temple français du sport et de la musique est un acte fort avec une visibilité en France et dans le monde via des accords avec la totalité des tourneurs pour relayer le nom d'AccorHotels dans leur communication.
En quoi l'AccorHotels Arena peut-il contribuer à résoudre vos problématiques ?
En premier lieu, cette association est l'occasion rêvée de consolider notre programme de fidélité. Or les programmes de fidélisation dans l'hôtellerie sont des actifs extrêmement puissants. On ne fidélise plus uniquement en offrant des chambres d'hôtel. On gagne aussi des encartés et la fidélité des clients à une marque en leur offrant des avantages spécifiques. C'est ce que nous pouvons réaliser avec l'AccorHotels Arena. C'est-à-dire la possibilité d'offrir des places tous les jours à nos membres pour des spectacles différents à chaque fois. Une opération de type « Money can't buy » est pour nous un avantage exceptionnel. De surcroît, nous conduisons une politique de relations publiques plus intense avec la possibilité de recevoir nos investisseurs, comme nos partenaires comme nous le faisons déjà à l'occasion du tournoi de Roland-Garros.
Vous considérez-vous comme un modèle à suivre pour les entreprises qui hésiteraient à s'investir dans le naming ?
Il y a eu des expériences en province qui ne me paraissent pas extrêmement valorisantes pour le partenaire. Certaines manquent, ou ont manqué, de puissance. Il faut d'abord l'opportunité d'un grand stade capable de vivre toute l'année. Pour notre groupe, l'AccorHotels Arena propose le rapport qualité-prix le plus performant du marché (3,35 millions d'euros par an pendant dix ans, ndlr) pour les raisons évoquées précédemment. Il n'y avait pas à hésiter cinq minutes.
Allez-vous renouveler ce type d'opération ailleurs ?
Il n'y a pas d'autre opportunité intéressante pour nous en France. Demain, peut-être qu'en Australie ou au Brésil… Mais nous n'avons pas la même stratégie systématique qu'O2 ou Allianz. Cela reposera sur des opportunités.
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