Le Groupe WeTeam est un acteur de la communication dans le monde du sport et de l’entertainment depuis plus de 15 ans. Pouvez-vous revenir sur l’activité du groupe et la place qu’occupe le naming dans votre activité ?
WeTeam est une marque ombrelle qui regroupe plusieurs agences :
- Sport&Co qui a été la 1ère agence du groupe fondé en 2004 par Eric Conrad pour la régie et le conseil aux ayant-droits du sport,
- XLAgency, intégrée en 2008 est une agence de voyages et création d’événements corporate
- SaveZEdate a été lancée en 2017 pour la création d’événements propriétaire et nous en avons 2 à notre actif
- UniTeam est l’agence conseil du groupe qui accompagne les marques et les ayants-droits sur les territoires du sport et de l’esport.
Le groupe reste à taille humaine avec près de 40 collaborateurs mais cette palette de compétences constitue une offre complémentaire et transversale qui correspond aux évolutions des attentes des annonceurs.
L’actualité est forcément difficile pour les agences événementielles et de voyage mais inversement très dense sur tous les sujets sponsoring et esport. La période nous impose de redoubler de créativité pour imaginer des dispositifs pour les marques et les ayants-droits afin de continuer de faire vivre les émotions sportives malgré les contraintes sanitaires.
Vous êtes récemment impliqué dans deux opérations de naming marquantes du sport en France : ZeTurf pour le Grand Prix D’Amérique et Liqui Moly pour le championnat de handball. Pouvez-vous revenir sur ces deux belles actualités ?
Sport&Co a signé en 10 ans près de 10 namings : Domino’s Ligue 2, Jeep Elite, Che Guevara Tour de Corse et Corsica Linéa Tour de Corse, Macif Paris Rollers Marathon, Saxoprint et Synerglace pour la Ligue Magnus, et en fin d’année dernière, Prix d’Amérique Races ZEturf et Liqui Moly StarLigue !
Nous accompagnons LeTrot depuis un an et avons effectué un travail affinitaire pour identifier les marques qui pouvaient s’associer à ce territoire qui mérite d’être découvert. Et le pari a été d’aller chercher des marques challengers. Pari réussi !
Pour la Ligue Nationale de Handball, l’approche a été différente puisque nous avions démarché Liqui Moly pour la Ligue Nationale de Basket dont Sport&Co est la régie exclusive. Mais la marque d’origine allemande avait une stratégie internationale déjà installée autour du Handball et nous avons rebondi pour leur proposer le naming de la LNH dans le cadre de leur déploiement de marque sur le marché Français. La marque a repris en propre la distribution de ses produits et va capitaliser sur le naming pour développer sa notoriété.
Plus largement, comment venez-vous en à proposer du naming à vos clients ? Quelles sont selon-vous les atouts spécifiques du naming ?
De part notre historique sur les dossiers sponsoring, nous avons une courbe d’expérience forte sur les opportunités liées au naming. Dans la démarche, il est impératif de travailler la convergence des intérêts ayants-droits/marques pour élaborer une stratégie naming efficiente. Cela passe par une collaboration étroite et une co-construction des packages. Ainsi, la Jeep Elite est un réel best case avec des retombées médias qui en font le naming le plus efficace jusqu’à présent. Dans le contexte actuel, le passage en gratuit des diffusions TV du championnat sur L’Equipe a boosté la visibilité de la marque. Le choix stratégique de la LNB dans cette période compliquée de permettre un accès large et gratuit aux fans de basket a pleinement satisfait les partenaires qui bénéficie ainsi d’une visibilité accrue sur tout l’ecosystème de L’Equipe…
D’autres opportunités existent sur le marché et nous continuons d’accompagner les ayants-droits mais aussi les annonceurs dans cette démarche.
L’intérêt du naming ? Le naming bénéficie de l’ensemble des atouts du sponsoring sportif (activations événementielles, hospitalités, opérations digitales, etc…) avec la force du média en plus car la marque est systématiquement reprise dans l’ensemble des retombées médias
Encore très fortement impactées par la crise sanitaire, les compétitions se jouent quasiment toutes à huis clos, à quel point cela affecte-t-il la visibilité du partenaire ?
Tant que les matchs se jouent, la visibilité du namer se poursuit car l’actualité sportive se poursuit et la couverture média perdure. Bien sûr, on perd en force sur les autres volets de l’activation sponsoring mais on conserve la visibilité média. Et les dispositifs des ayants-droits s’adaptent pour se déplacer aussi sur des opérations digitales et social média. Cette crise sanitaire accélère la digitalisation et la nécessité d’activer les communautés de fans et les différents publics exposés. Le point difficile reste la gestion des hospitalités au sein des stades.
L’Observatoire du Naming de SPORSORA met en lumière chaque année les tendances fortes du naming en France et à l’international (Co-naming, naming responsable, naming du sport au féminin…), quelle est votre vision du marché du naming français ?
Le naming en France a démarré tardivement mais on assiste à une accélération des dossiers de naming. Les directions de la communication intègrent ainsi de plus en plus dans leurs stratégies média des réflexions autour du naming sportif. Cela permet de faire converger les intérêts traditionnels de la communication opérationnelle et la force du média pour une émergence de la marque. C’est une tendance forte que l’on constate d’ailleurs aussi dans les autres pays. Le spectacle sportif, les arènes, les événements deviennent ainsi des produits médias et la possibilité d’activer directement en prolongation les cibles exposées offre un ROI parmi les plus intéressants.