MARIE-AMÉLIE LE FUR PRÉSIDENTE DU JURY DES TROPHÉES SPORSORA DU MARKETING SPORTIF

 

Marie-Amélie Le Fur, Présidente du Comité Paralympique et Sportif Français et récente médaillée d'argent au JO de TOKYO 2020, sera la Présidente du jury des Trophées SPORSORA du Marketing sportif 2022 qui se tiendront le 3 février 2022 au théatre des Folies Bergère ! Marie-Amélie s'est confiée sur son rôle de Présidente du Jury et sur les échéances à venir au regard de ses fonctions : 

 

SPORSORA: Vous êtes la présidente du Jury de cette 18ème édition des Trophées SPORSORA du Marketing Sportif. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? Quelles raisons vous ont amené à endosser ce rôle ?

Marie-Amélie Le Fur: "J’ai découvert les Trophées SPORSORA il y a quelques années maintenant, grâce à EDF (lors de l’édition 2012, lorsque EDF a été désigné Sponsor de l’année pour sa campagne sur les Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres), et c’est devenu pour moi un véritable temps fort annuel pour le sport que je suis avec intérêt. Les Trophées SPORSORA permettent en effet de découvrir des initiatives innovantes sur le champs du marketing, mais plus largement ils sont l’occasion d’échanger et de partager avec l’écosystème du sport en France. Cet évènement permet de mettre en lumière des dispositifs de sponsoring, de communication ou de marketing ; et récompense ceux qui sont les plus innovants, engagés et solidaires, ce qui correspond totalement aux valeurs que je souhaite voir transparaitre dans le sport. C’est donc un honneur pour moi de présider ce jury."

 

SPORSORA: Qu’attendez-vous des différentes candidatures que vous analyserez avec le Jury le 14 décembre prochain ?

Marie-Amélie Le Fur: "Les campagnes lauréates devront être considérées comme une bonne pratique dans leur catégorie et cohérentes avec la stratégie globale de l'entreprise ou l'institution. En tant que sportive paralympique, je serai très attentive aux projets qui permettent de voir le sport au delà de son angle « Performance » en faisant transparaitre les enjeux sociaux et sociétaux qu’il permet de relever au quotidien. Les défis de l’inclusion ou du développement durable étant ceux auxquels je suis la plus sensible.J’attends donc des candidatures qu’elles soient innovantes, responsables et engagées, qu’elles apportent de la valeur à long terme pour l’entreprise/l’institution mais aussi pour le partenaire sportif ou les évènements auxquels elle sont associées."

 

SPORSORA: Alors que les Jeux Paralympiques de Tokyo se sont achevés il y a quelques mois et que se profilent les tant attendus Jeux de Paris en 2024, quels sont les objectifs et les défis principaux à venir pour le Comité Paralympique et Sportif Français ?

Marie-Amélie Le Fur: "A quelques mois des Jeux Paralympiques, nous souhaitons tout d’abord que nos athlètes d’hiver soient dans les meilleures conditions pour performer lors des jeux de Pékin. Les résultats de PyeongChang ont été extraordinaires pour la France, nous espérons que la fête sera aussi belle à Pékin avec une délégation qui se composera d’environ 15 athlètes.A l’issue de ces jeux, nous serons totalement focalisés sur Paris ; avec une double ambition : réussir la performance sportive de l’équipe de France aux Jeux Paralympiques de Paris et maximiser l’héritage de ces jeux en permettant au sport de faire partie intégrante de la vie des personnes en situation de handicap. Ces jeux doivent être un véritable levier pour faire évoluer la place des personnes en situation de handicap dans notre société en faisant évoluer le regard, améliorant l’accessibilité universelle et en valorisant les pratiques inclusives."

 

SPORSORA: Des échéances électorales importantes arrivent en France dans les mois à venir. Quelles doivent-êtres les priorités pour renforcer et développer le sport ainsi que son économie ?

Marie-Amélie Le Fur: "Au regard de mes fonctions, la priorité est la prise de conscience de l’importance de développer le modèle parasportif Français. Le sport est essentiel dans la vie des personnes en situation de handicap, au regard de ses bienfaits physiques, notamment sur l’appréhension de son handicap, mais également pour ses bienfaits psychologiques et sociaux. Notre objectif est que demain, à proximité de chaque personne en situation de handicap, nous puissions identifier un club para accueillant (bâtit accessible, encadrement formé, avec le matériel nécessaire, des créneaux dédiés, etc …) en capacité de l’accueillir pour une pratique sportive régulière et pérenne. Pour cela, nous devons renforcer la synergie des acteurs sur les territoires entre le mouvement sportif, les collectifs, les acteurs spécifiques du handicap, etc … Nous devons continuer à démontrer la possibilité de faire du sport en renforçant la communication autour des sportifs paralympiques. Nous devons encourager les politiques publiques incitatives et transversales. Au-delà de la simple pratique du sport, c’est l’accès à la pleine citoyenneté des personnes en situation de handicap qui est recherchée."