En 2020, SPORSORA a lancé le « Lab’ SPORSORA », une promotion de jeunes talents du sport business qui a pour mission d’accompagner le renouvellement du secteur, de ses tendances et de ses acteurs. Dans ce cadre, lors de la réunion de sa commission Engagement Responsable en septembre 2021, SPORSORA a présenté aux participants une enquête sur le niveau d’engagement RSE des acteurs de l’économie du sport.
Cette enquête a été réalisée par deux membres du Lab’, Clémence WEBER (chargée de projets Stratégie et Développement Sport à la MAIF) et Laura ELLAK (fondatrice et présidente d’ilyCoach).
Le sport porte avec force des valeurs intrinsèques à la préservation de l’environnement et détient surtout une portée éducative universelle. Dans le même temps, il est indéniable que de nombreux progrès sont encore à faire au sein du secteur, notamment dans le cadre de l’organisation d’événements sportifs sur les impacts environnementaux engendrés par le sport ainsi qu’en termes d’impact quotidien. C’est la raison pour laquelle SPORSORA a jugé pertinent d’interroger les acteurs du secteur afin de mesurer leur niveau de maturité quant à leurs engagements RSE. Ces premiers résultats ont dès lors pour objectif d’envisager des pistes d’amélioration concrètes et réalisables.
Cette enquête a été réalisée auprès de 162 entités répondantes, dont 65% de membres SPORSORA. Les organisations répondantes sont symboliques de la représentativité de l’écosystème SPORSORA :
-27% d’agences
-15% de détenteurs de droits
-14% de marques partenaires
-10% de prestataires
-9% d’enceintes sportives
-25% d’autres entités (écoles, collectivités, médias...)
Principaux résultats
Un fort niveau de maturité organisationnelle qui ne se traduit pas totalement dans les faits
Plusieurs enseignements sont à retenir de cette enquête. Tout d’abord, les acteurs du sport disposent d’un niveau de maturité organisationnelle important. En effet, 47% des entités répondantes disposent d’un service RSE dédié. 80% d’entre elles ont intégré une raison d’être et elles sont 69% à intégrer dans la conception de leurs produits et services des offres responsables.
Néanmoins, le niveau de maturité opérationnelle est plus disparate. Ainsi, seulement 40% des marques partenaires ayant répondu à l’enquête intègrent systématiquement un volet RSE dans leurs partenariats (ce chiffre s’élève toutefois à 63% dans le cadre des marques membres de SPORSORA !).
Dans le cadre des détenteurs de droits, 49% d’entre eux intègrent systématiquement un volet RSE dans leurs offres de partenariat et 31% seulement si le partenaire le demande.
Une mesure de l’impact de l’activité améliorable et des indicateurs variables concernant la dimension environnementale
Évaluer l’impact de ses activités sur le climat (via un bilan carbone ou encore la mesure de son empreinte écologique) est une pratique amenée à se développer très fortement dans l’ensemble des secteurs. Le sport n’en est pas exempt.
Cette mesure de l’impact, et c’est logique, est largement améliorable dans le champ du sport. Parmi les non-membres de SPORSORA, seules 33% des organisations déclarent évaluer l’impact de leurs activités sur le climat. Ce chiffre s’élève à 52% dans le cadre des membres de SPORSORA.
Par ailleurs, si les organisations mettent progressivement en place des initiatives pour réduire leur impact quotidien, elles peuvent encore faire mieux. Quelques exemples :
-47% des organisations répondantes ont mis en place un système incitatif de déplacements alternatifs à la voiture
-62% des organisations répondantes ont mis en place un système de tri des déchets.
-47% des organisations répondantes ont élaboré un plan pour réduire la consommation de fournitures et de consommables
-29% des organisations répondantes ont mis en place des mesures pour réduire la pollution numérique.
Ces chiffres indiquent tout d’abord qu’une part non négligeable des acteurs du sport travaille activement à des démarches venant limiter leur impact. Le dernier chiffre concernant la pollution numérique indique néanmoins que ce type d’impact « nouveau » oppose encore des difficultés importantes aux acteurs.
Une dimension sociétale mieux comprise et en progrès
L’engagement RSE ne concerne pas que les impacts environnementaux mais également toute la dimension sociétale. Dans cette enquête, cette dimension a été traitée au niveau externe et interne.
Tout d’abord, l’enquête a démontré une attention aux autres manifeste. 77% des organisations répondantes déclarent agir pour favoriser le développement durable du tissu économique local. Par ailleurs, 61% des organisations membres de SPORSORA sont engagées auprès d’ONG ou d’associations militantes.
Au niveau des collaborateurs, la tendance est également positive. 73% des répondants estiment que les postes à responsabilité sont équitablement répartis entre les hommes et les femmes. Par ailleurs, les organisations répondantes ont, dans leur majorité, engagé plusieurs démarches visant à l’amélioration des conditions de travail. Ainsi :
-50% d’entre elles ont mis en place la possibilité pour les collaborateurs d’exercer une activité physique
-87% d’entre elles ont facilité l’accès au télétravail
-65% d’entre elles ont mis en place des mesures permettant de faciliter la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle.
Évaluer pour progresser
Cette enquête est une première étape pour SPORSORA devant permettre de dresser des constats et d’établir des axes d’amélioration pour les acteurs de l’économie du sport. Dans le cadre de sa commission Engagement Responsable, SPORSORA a ainsi plusieurs objectifs, notamment :
-Faciliter et accélérer la mise à disposition et la création d’outils d’observation des impacts du sport
-Diffuser et essaimer les bonnes pratiques
En 2022, SPORSORA tentera de répondre à ces objectifs via l’organisation de 3 ateliers de la commission qui seront dédiés au sponsoring responsable, à l’empreinte numérique et à l’éducation au développement durable.
Retrouvez l’enquête complète ici