Le parcours du Tour de France 2016, dévoilé à Paris ce matin devant près de 4000 spectateurs, offre aux hommes forts de la montagne des opportunités étalées sur 17 jours ! Chris Froome, présent au Palais des Congrès pour découvrir la carte, peut déjà plancher sur la mise au point d'une stratégie pour défendre son titre...
Il existe toujours des façons de changer les perspectives, de donner à des territoires déjà connus une nouvelle vocation. Les coureurs du Tour de France 2016 reconnaîtront naturellement certains lieux, où ils ont même des repères. Ils devront pour autant faire abstraction de leurs certitudes pour appréhender un parcours inspiré par la théorie de l'éparpillement : « Les étapes de montagne ont été disséminées entre la 5ème et la 20ème étape, du Massif central aux Alpes, en passant par les Pyrénées et le Jura. Je fais le pari qu'une nouvelle fois, les massifs intermédiaires ne fourniront pas seulement des indications. Ils feront la sélection », détaille Christian Prudhomme. Dans le détail, après une séquence de sprint dont le coup d'envoi sera donné au pied du Mont-Saint-Michel, les difficultés débuteront dès le milieu de la première semaine, avec une traversée du Cantal et une arrivée au Lioran, où les favoris seront déjà contraints de se dévoiler. L'enchaînement avec le séjour pyrénéen ne devrait guère laisser de répit aux acteurs majeurs du Tour, bien qu'une montée en gamme soit programmée jusqu'à l'étape andorrane d'Arcalis. Pour les efforts consentis, le peloton y méritera largement une journée de repos.
Un peu plus loin dans l'agenda, l'explication alpestre sera précédée à la fois d'un assaut du mont Ventoux le 14 juillet, d'un chrono ardéchois exigeant jugé à la Caverne du Pont d'Arc, puis d'une virevolte à hauts pourcentages autour du Grand Colombier sur l'étape de Culoz. Le programme final est placé sous le signe de l'éblouissement permanent avec le majestueux mont Blanc en arrière-scène, et surtout parce que les montagnards seront mis à l'épreuve sur toute l'étendue de leur registre. Ce sera le cas sur des montées brutales comme celle qui mène à Finhaut-Emosson pour achever la visite du Tour en Suisse, ou sur le rarissime exercice du contre-la-montre en montagne, entre Sallanches et Megève. Mais les acrobates seront aussi jugés sur leurs talents en descente, susceptibles de faire la différence jusque dans la plongée sur Morzine, à 24 heures de l'arrivée finale. Les opportunités se trouveront presque partout : là où les coureurs seront disposés à les saisir...