Fondé en 1859 par et pour les professionnels du bâtiment, le groupe mutualiste SMA est né dans l’idée de proposer des produits d’assurance pour tous les risques liés à l’acte de construire. Depuis, le groupe a évolué et propose aujourd’hui un ensemble de services pour les entreprises, de la garantie décennale à l’assurance automobile en passant par l’assurance responsabilité civile pour les chantiers. Dans le cadre de son programme « Course au large », SMA sponsorise le bateau du skipper Paul Meilhat, actuel 4e du Vendée Globe.
Annabelle Grandjean, quelles ont été les raisons du choix de SMA de se diriger vers le sponsoring sportif, et plus particulièrement la voile ?
Le choix du sponsoring sportif s’est fait courant 2014 pour accompagner le développement du groupe, lui apporter plus de notoriété. On constate déjà des résultats concrets puisqu’on mesure quotidiennement les retombées presse liées au programme sponsoring. Une course de l’ampleur du Vendée Globe apporte énormément de retombées presse.
Pour ce qui est de notre choix de la voile, il y a plusieurs raisons. Ce sport a toujours été en forte adéquation avec notre entreprise, depuis une dizaine d’années nous étions déjà partenaires de petites régates faites par les professionnels du bâtiment le long des côtes. Ensuite, la voile résonne avec le métier d’assureur de par la gestion du risque dont doit faire preuve chaque seconde un navigateur. Ce sport résonne aussi avec notre métier de bâtisseur : le métier de la construction des bateaux est très semblable à celui du bâtiment et tous deux se doivent d’être innovants. Enfin, l’esprit d’équipe, que l’on retrouve sur un bateau ou dans une course en équipage, est une valeur que l’on cherche à inculquer profondément dans la manière dont nous travaillons.
Pouvez-vous nous parler de votre programme de sponsoring « Course au large » et de votre stratégie globale dans le secteur ?
C’est un programme de quatre ans à partir de 2014. On avait l’objectif de faire les Transat Jacques Vabre 2015 et 2017, le Vendée Globe 2016 et la Route du Rhum 2018. C’est un programme ambitieux mais nous savons rester humbles car nous sommes nouveaux dans le secteur. Quand on est arrivé, on avait tout à apprendre et on a encore beaucoup à apprendre. C’est aussi pour cela que nous nous concentrons sur un seul sport, nous restons lucides vis-à-vis de nos budgets et préférons capitaliser sur la voile plutôt que de risquer de se disperser et de perdre en rentabilité. L’idée est de se légitimer doucement et puis d’avancer avec un jeune skipper en qui on avait envie de croire. Pour ce qui est des chiffres, on ne s’était pas vraiment fixés des indicateurs clés de performance en début de programme parce qu’on n’avait pas d’historique en termes de notoriété. Nous voulions d’abord assurer une rentabilité économique en essayant d’avoir autant de retombées presse que d’investissements. Dans cette optique, le programme est largement réussi à ce stade.
Comment ce programme vous impacte-t-il, aussi bien avec vos clients qu’au sein du groupe ?
Le partenariat nous sert beaucoup dans nos relations publiques. On peut par exemple inviter nos clients sur nos évènements voile, avoir un sujet de conversation autre que les contrats et établir ainsi des relations de convivialité sur la durée. Ça nous a aussi servis en termes d’image : pendant plus d’un an, le chantier SMA Porte de Versailles a été habillé avec une immense bâche de 1200 m² avec une photo du bateau en mer, ce qu’on n’aurait jamais pu faire en dehors du programme. En interne, cela a facilité la cohésion d’entreprise. Avec Paul Meilhat, nous sommes allés à la rencontre de nos collaborateurs dans nos sites en région et vu près de 3000 personnes. Cela créé un fort engouement autour des courses au large sur lesquelles Paul est engagé : aujourd’hui les collaborateurs suivent le Vendée Globe au quotidien et sont attentifs au moindre changement de classement ! Enfin, cela nous a été utile sur les réseaux sociaux, le programme a notamment joué un rôle de laboratoire d’expérimentation pour voir le suivi de SMA sur Twitter.
Quelles sont vos attentes globales vis-à-vis du Vendée Globe ?
Forcément, nous sommes enchantés de l’actuelle troisième place de notre skipper Paul Meilhat. Mais ce n’est pas tout à fait une surprise pour nous : on connaît la valeur de Paul, on l’a beaucoup vu en entraînement, notamment contre ces bateaux-là, c’est un excellent régatier. Si on pouvait garder le même classement, ce serait une grande satisfaction, on peut croire à une place sur le podium. Mais l’objectif reste avant tout de finir, on sait que dans ce genre de courses des avaries peuvent surgir à tout moment. Quoi qu’il arrive, c’est toujours un plaisir de voir la bonne humeur qui anime Paul, même au milieu des dépressions. C’est un magnifique un ambassadeur pour l’entreprise, qui s’est fait une place extraordinaire et qui porte superbement les couleurs de la marque.