Le rôle profondément social du sport amateur a été très clairement mis en avant par notre enquête. Près de 3 licenciés sportifs interrogés sur 4 se disent ainsi attachés, voire très attachés à leur club. L’absence « du sport en club » arrive aussi largement en tête des activités de loisirs dont les répondants ont le plus manqué pendant la période de confinement, recueillant près de 86% des suffrages.
L’un des enseignements majeurs de l’enquête réside également dans l’élan solidaire qui tend à émerger des licenciés eux-mêmes pour faire face à la crise sanitaire de manière collective. En effet, la quasi-totalité des licenciés interrogés (90%) se disent prêts à épauler leur club dans le processus de sortie de crise.
« L’enquête met en évidence les bénéfices de la pratique sportive en club sur le parcours de vie des licenciés et rappelle le rôle fondamental du club amateur en matière de lien social. Si les conséquences économiques de la crise sanitaire sont réelles et que l’incertitude demeure quant à la reprise sportive, des solutions sont avancées pour faire face à cette situation. En particulier, les licenciés semblent enclins à renforcer leur engagement bénévole dès la rentrée sportive. Une ressource essentielle pour les clubs, sur laquelle s’appuyer » Julian Jappert, directeur général du Think tank Sport et Citoyenneté.
Le pôle animation des clubs, dont l’activité est la plus dense entre les mois de mars à mai, a été directement impacté par le confinement. 8 événements en moyenne (tournois, stages, concours, soirées, tombolas...) ont été annulés. Un coup dur qui entraîne un manque à gagner important car l’enquête estime une perte moyenne de 6800€ par association. Ce contexte global inquiète les clubs, particulièrement pour le sponsoring car 1 dirigeant sur 3 estime que ses dotations pourraient baisser de 50% par rapport à la saison dernière. Un constat qui plonge les associations dans une situation d’inquiétude, les obligeant à chercher des solutions pour compenser ces pertes de revenus.
« L’enjeu est clair : combler les pertes dues à l’annulation des manifestations et fermetures des clubs house pendant le confinement. Soutenus par leurs bénévoles et licenciés, les dirigeants de clubs doivent rapidement solliciter les mairies, pour coordonner un planning d’allocation des infrastructures et ainsi faciliter le report ou l’organisation de ces manifestations dès la rentrée sportive ! » Mickaël Bardes, co- Fondateur de Grinta by La Centrale Du Sport.
Les clubs, très dépendants des ressources générées par le pôle animation, sont ainsi voués à trouver d’autres sources de financement afin d’assurer leur survie. Une situation certes complexe, mais qui pourrait se transformer en opportunité de professionnaliser leurs activités et de se tourner davantage vers des soutiens privés. Il ne s’agit plus de parler de plan de relance, mais bien d’une refonte du modèle économique du sport amateur.
« Nous échangeons en ce moment même avec différents acteurs publics et privés pour bâtir un projet commun : passer de 16% à 30% en 4 ans, la part de financement des clubs amateurs, par le secteur privé ! Par ailleurs, nous prévoyons d’annoncer dans les prochains mois, le déploiement d’une nouvelle solution numérique qui apportera une nouvelle brique dans le modèle de financement de nos associations sportives du territoire. » Mickaël Bardes.
Consulter les résultats de l’enquête ici : http://agirpourlesportamateur.fr/resultats
Source : Communiqué de presse La Centrale du Sport