Mercredi 15 septembre 2021, c’est au Medef que les médaillés d’escrime ont fêté leurs médailles lors des derniers Jeux olympiques de Tokyo. Le lieu, siège du syndicat patronal, n’a pas été choisi au hasard par Bruno Gares, le président de la Fédération française d’escrime (FFE). Le nouveau patron de la discipline souhaite rapprocher son sport du monde économique privé et de celui des entreprises. « Les fédérations sportives bénéficient souvent des aides directes de l’Etat, or il faut aller chercher de nouvelles ressources, explique Bruno Gares. Les liens entre le sport et les chefs d’entreprises sont nombreux. Ces deux univers partagent beaucoup de valeurs communes ».
En présentant ses champions à une soixantaine de patrons et d’entrepreneurs, le président de la FFE veut justement rappeler que le sport, et plus particulièrement sa discipline, peuvent être un très bon vecteur de communication peur eux. Il parle même de contrat gagnant/gagnant. « Un de mes rôles est d’aider mes athlètes en activité, et je tenais à dire à ces chefs d’entreprises que ces sportifs peuvent être d’excellents ambassadeurs pour leur marque, poursuit Bruno Gares. lls peuvent aussi porter l’image de l’entreprise à l’international ».
«Je joue le VRP»
Cette piqure de rappel, comme le qualifie le président de la FFE, arrive à une période bien particulière : l’après Jeux olympiques. « L’escrime n’est pas un sport très médiatisé, sauf pendant les Jeux, » affirme Bruno Gares qui espère donc surfer sur les succès de ses représentants au Japon : avec cinq podiums, dont deux médailles d’or, la France termine deuxième nation derrière la Russie. « Oui, je joue un peu le VRP pour mes athlètes, reconnait le président de la FFE. Ils ont besoin de relationnel. Mais ce sera à eux de convaincre au final ».
Selon Bruno Gares, toutes les fédérations sportives devraient se rapprocher au mieux du secteur privé. « L’Etat ne peut être l’unique support du monde sportif et des fédérations, insiste-t-il. C’est à nous de nous battre ». Le président de la FFE estime que son travail d’évangélisation du monde de l’entreprise doit aussi profiter à son instance. Il encourage la mise en place de systèmes de défiscalisation pouvant inciter les entreprises à investir dans l’univers du sport et derrière les athlètes.